Ligne claire... et noire
Voici le côté Noir de la ligne Clerc avec les récits de « Manoir », de « L’irrésistible ascension », des « Mémoires de l’espion » et de nombreux inédits. Ce volume constitue une exploration chronologique et exhaustive des recoins sombres de la fiction avec Serge Clerc pour guide exclusif, assorti d’un dossier signé Frédéric Prilleux : plus de 350 dessins et pages de BD au total !
➤ « Noir », Dupuis, 48 €
Blutch le caméléon
Il est sans doute l’un des plus doués de sa génération. Blutch n’en oublie cependant pas ses maîtres. Dans cet album très grand formant, il revisite une planche de classiques de la BD. En noir et blanc, on peut redécouvrir Astérix, Gaston ou Blueberry, mais avec cette ironie et décontraction spécifiques à cet auteur. On apprécie aussi sa vision de Blake et Mortimer et de séries plus sulfureuses comme Valentina de Crépax.
➤ « Variations », Dargaud, 29,90 €
L’œuvre de Will
Durant des décennies, il a consciencieusement illustré les aventures de Tif et Tondu. Mais au fond de lui, Will ne désirait qu’une chose : « dessiner des femmes, belles de préférence ». Cette énorme anthologie, courant sur toute sa carrière, monte quantité de croquis de ces « belles ». Mais aussi nombre de reproductions des planches, avec tous les détails, ratures, collages et autres « rustines ». Une plongée dans son art. 400 pages commentées, sobrement, par Vincent Odin.
➤ « Mirages », Daniel Maghen, 59 €
Net et masques
Que se passerait-il si toutes les données stockées dans le cloud et les archives du net (mail, textos...) étaient consultables par tout le monde du jour au lendemain ? Cette idée saugrenue a été développée par Brian K. Vaughan, scénariste, dans un long roman graphique présenté à l’italienne. Cette quasi 3e guerre mondiale a laissé des traces. Tout le monde a désormais cessé d’utiliser internet et se déguise pour ne pas être reconnu. Et si on veut une identité secrète, il suffit de la tester en live. Dessinée par Marcos Martin, cette histoire de détective, de paparazzi et de star passionnera les amateurs de comics.
➤ « Private Eyes », Urban Comics, 28 €
Mondrian et ses modèles
Ses toiles sont reconnaissables au premier regard. Mondrian a toujours recherché la simplicité et les couleurs simples. Ce peintre néerlandais vivait comme un ascète dans son atelier. JeanPhilippe Peyraud et Antonio Lapone se sont inspirés d’une simple photo de cet «antre» pour imaginer une relation entre le créateur et une femme, vendeuse dans un grand magasin parisien dans ces années 20, amoureuse comme lui de la musique jazz. Les très grandes planches mettent en valeur la mise en page sophistiquée de cet album idéal à offrir à un amateur d’art contemporain.
➤ « La Fleur dans l’atelier de Mondrian », Glénat, 19,50 €
Cinéma de légendes
Ed Brubaker et Sean Phillips revisitent la période noire du maccarthysme à Hollywood dans ce roman graphique de 400 pages. Charlie, scénariste, n’arrive plus à écrire. Alors il passe un accord avec son collègue et meilleur ami Gil. Ce dernier, dénoncé comme communiste, ne pourra plus écrire officiellement mais en coulisse c’est lui qui finalisera les scripts de Charlie. Un marché du diable qui va mal tourner. Car Charlie tombe amoureux d’une starlette et Hollywood, à cette époque, était peu fréquentable.
➤ « Fondu au noir », Delcourt, 34,95 €
Quelques chroniques de livres et BD qui méritent d'être lus et les critiques cinéma des dernières nouveautés. Par Michel et Fabienne Litout
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mardi 19 décembre 2017
mercredi 25 février 2015
DE CHOSES ET D'AUTRES - Perdants récompensés
Une liposuccion, un lifting, du vinaigre à base de sirop d'érable, un vibromasseur... Inventaire à la Prévert ? Non, juste une partie des cadeaux offerts à quelques dizaines de privilégiés dimanche soir à Los Angeles. En France, se retrouver dans la liste des nominés aux César représente déjà une belle victoire. Mais si l'on n'est pas déclaré gagnant, on quitte la cérémonie sans rien de plus que la considération de la profession.
Heureusement, le Québécois Xavier Dolan ne faisait pas partie de la sélection des meilleurs films étrangers avec Mommy. Qu'aurait-il fait avec des produits à base de sirop d'érable ?
Un vibromasseur aux perdantes est un réconfort comme un autre (bien que peu élégant offert en public). Par contre le lifting gratuit est beaucoup moins politiquement correct.
Reste la question qui a peut-être gâché la soirée d'Alexandre Desplat. Le musicien français a remporté un Oscar pour la bande originale de "The Grand Budapest Hôtel". Mais il fait également partie des perdants avec "Imitation Game". Alors, a-t-il droit lui aussi au lot de consolation en plus de sa statuette ?
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