Quelques chroniques de livres et BD qui méritent d'être lus et les critiques cinéma des dernières nouveautés. Par Michel et Fabienne Litout
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vendredi 14 juillet 2017
BD : Angoisse entre terre et mer
Olivier Mégaton fait partie de ces réalisateurs français qui n’ont pas peur de faire dans le cinéma de genre. Il a réalisé Taken 2 et 3 et signe le scénario d’une BD qui pourrait tout à fait faire une série B horrifique comme il en sort tant sur le marché de la vidéo. Scénario écrit en collaboration avec Sylvain Ricard maîtrisant parfaitement la narration de la BD et dont le dessin a été confié à l’Italien Genzianella qui a déjà à son actif les cinq tomes de Bunker scénarisés par Bec. On retrouve d’ailleurs beaucoup des univers du scénariste aveyronnais dans ce « Ni terre ni mer ». Une bande de jeunes adultes, deux garçons et trois filles, part en mer sur un voilier. Pris dans une tempête, le frêle esquif s’échoue sur le rivage escarpé d’une île isolée dominée par un phare. Deux hommes vivent dans ce bâtiment loin de tout. Rapidement, les naufragés vont paniquer car leurs « sauveteurs » ne sont pas très accueillants. Quand un premier rescapé est retrouvé assassiné, l’angoisse monte d’un cran. Et les secrets viennent encore compliquer l’entente des rescapés. Car ce naufrage n’est pas dû au hasard. Il y a deux ans, ils avaient aussi fait une croisière. Mais au départ ils étaient six. Chapeau au dessinateur qui parvient à insuffler beaucoup de suspense psychologique malgré l’économie de décors.
➤ « Ni terre ni mer » (tome 1/2), Dupuis, 14,50 €
mardi 26 juin 2012
BD - "Motherfucker" de Ricard et Martinez : noir et radical
Si Barack Obama est aujourd'hui président des USA, il y a moins de 50 ans, l'égalité des droits entre Blancs et Noirs était encore un sujet brûlant. Dans les années 60, le Black Panther Party militait de façon radicale contre la ségrégation raciale. C'est un peu l'histoire de ce mouvement que retracent Sylvain Ricard et Guillaume Martinez. Le premier écrit un scénario articulé autour des revendications du parti, le second les met en images dans un noir et blanc aux multiples nuances.
Vermont Washington, jeune Noir, est au centre du récit. Son grand-père a été victime du Ku Klux Klan. Il est né à Watts en Californie et vit actuellement à Detroit. Mais même dans ces états du Nord, le racisme est encore fort. Difficulté de trouver du travail, un logement, d'éduquer ses enfants : le sort des Noirs était peu enviable. Vermont veut faire changer les choses. Mais la radicalité du parti semble plus figer la situation que de permettre de la faire évoluer. Et il doit en plus se battre contre sa propre famille, plus habituée à courber l'échine qu'à protester.
Une BD politique très forte, sur une Amérique qui longtemps a été tout sauf exemplaire...
« Motherfucker » (tome 1), Futuropolis, 15 €
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