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samedi 23 juin 2012

BD - Deux nouveaux signes pour le Zodiaque de Corbeyran



Corbeyran
, fait partie avec Morvan, Giroud et Desberg de ces scénaristes prolixes, touche-à-tout et capables de mener des projets lourds avec plusieurs dessinateurs sur une période très réduite. Il vient de se lancer dans l'aventure Zodiaque. Une année, 12 titres sur chaque signe rythmant notre horoscope. Les deux premiers étaient particulièrement réussis, les deux suivants tout aussi concluants. L'idée est excellente, les récits sont indépendants tout en laissant une petite place au feuilleton, les différents protagonistes semblant tous se connaître d'un passé commun. 
Chaque personnage a un talisman lui donnant des pouvoirs surnaturels. Agatha, voyante du signe du gémeaux, a le don de localiser les disparus si elle est en possession d'un objet de la personne recherchée. Elle va se mettre au service d'une jeune femme malade, à la recherche de son frère jumeau. 
Dans « L'héritage du Cancer », Naomie, bouquiniste new-yorkaise, retrouve dans sa boutique inondée un vieux grimoire donnant le secret de la vie. Côté dessin, le Cancer, de Robin, est d'un très haut niveau.

« Zodiaque » (tomes 3 et 4), Delcourt, 13,95 € chaque volume

lundi 15 novembre 2010

BD - Bureaucratie soviétique mortelle

Dictature et bureaucratie ne riment pas avec efficacité. Notamment en matière de santé. Staline en a fait les frais. Le 28 février 1958, le dirigeant soviétique est victime d'une attaque cérébrale. Muré dans son isolement de maître tout puissant, il n'est découvert inanimé qu'au petit matin. 

Les membres du comité central se rendent dans sa datcha et décident de se réunir pour savoir qui va appeler les médecins. Puis quels médecins. Ce sont des heures de perdues qui ont prolongé l'agonie. Il ne sera déclaré mort que trois jours plus tard. Ce pan de l'histoire contemporaine est raconté dans le détail par Fabien Nury qui s'est beaucoup documenté pour se rapprocher au plus près de la réalité. Il se permet cependant, en début d'ouvrage, de trouver une explication au déclenchement de l'attaque. 

Un prélude musical montrant déjà la terreur qui régnait dans ce pays dès que le nom de Staline était cité. 

Dessiné par Thierry Robin, cet album aux teintes sombres et rougeoyantes, se lit comme un roman de Kafka : absurde et cruel.

« La mort de Staline » (tome 1), Dargaud, 13,50 €