dimanche 15 janvier 2023

De choses et d’autres - Créateurs de contenus à fric

Ne les appelez plus « influenceurs » mais « créateurs de contenus ». J’ai un peu halluciné à l’annonce de l’entrée de Squeezie au musée Grévin. L’influenceur, célèbre pour ses vidéos diffusées un peu partout, de YouTube à Twitch, est le premier à bénéficier d’une statue de cire.

Et pour l’annoncer, le musée ne parle pas d’influenceur, mais de créateur de contenu. Cela semble être le nouveau nom, plus positif, promotionné par une boîte de com’ pour présenter ces nouveaux hommes-sandwichs. Car ils ont beau créer des contenus, ces derniers sont surtout des vecteurs de publicité, pour des marques qui payent grassement.


Si au début, de simples échanges de produits suffisaient au bonheur des influenceurs, désormais, forts de leurs milliers (voire millions) d’abonnés, ces nouveaux princes du net privilégient le contrat en gros paquets d’euros. Il existe même une grille tarifaire officieuse pour se faire une idée des sommes brassées. Des tarifs astronomiques, dès qu’on dépasse les 100 000 fans. Vous pouvez gagner plus d’un smic avec un simple post sur Instagram. Si vous faites un live, c’est carrément le jackpot avec, en moyenne, 4 000 euros de revenus.

Sur YouTube, vous pourriez faire encore mieux. Mais la plateforme privilégie le nombre de vues. Ce qui permet à certains, avec peu d’abonnés, de faire sauter la banque avec une vidéo virale…

Par contre, Facebook est un peu à la ramasse. Quant à Twitter, même avec plus de 3 millions d’abonnés, un message sponsorisé ne vous rapportera, au mieux, que 10 000 euros. Même pas la monnaie croupissant au fond des poches d’Elon Musk, depuis trois ans.

Billet paru en dernière page de l’Indépendant le jeudi 8 décembre 2022

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