Dans le numéro historique de l'Indépendant du jour, vous avez l'insigne privilège de découvrir les bobines des femmes et des hommes qui œuvrent chaque jour à la fabrication de ces 40 pages d'informations locales et variées. Le résultat est superbe, mais la réalisation de ces clichés fut une véritable épopée. La semaine dernière, notre rédactrice en chef adjointe, encore plus souriante qu'à l'accoutumée, arrive vêtue d'une tunique si joliment colorée qu'à côté, Desigual donne dans le costume d'obsèques. Elle m'explique qu'elle va faire « la » photo. Dans la foulée, mon rédacteur en chef arrive, un peu bougon... et en veston. Lui aussi va faire « la » photo. Je me moque copieusement de lui, persuadé que cet honneur est réservé à nos instances dirigeantes.
Je n'aurais pas dû : tout le monde doit y passer. Sur le champ, révolutionnaire (de pacotille) dans l'âme, je clame haut et fort que celui qui me fera poser pour une photo de studio n'est pas encore né. L’esprit d’équipe mis en avant par mon chef de service me fait plier. Me voilà figé devant l’objectif à tenter de sourire intelligemment, crayon à papier dans la bouche, smartphone en main et clavier d'ordinateur... autour du cou. J'espère, par ce subterfuge pathétique, attirer l'attention du lecteur sur l'ustensile au détriment du modèle...
Donc maintenant vous savez que le drôle de type des informations générales qui tente de s'étrangler avec un cordon de clavier d'ordinateur n'est autre que l'étrange olibrius qui signe cette chronique au quotidien. Vous comprenez mieux désormais où je vais chercher toutes ces idées tordues ?
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