samedi 2 mars 2013

Chronique : Du Harlem Shake au chèque

harlem shake, perpignan, vidéo virale
Harlem Shake, la dernière folie sur le Net, est un phénomène plus complexe que les gesticulations de collégiens prépubères masqués en mal de copulations. Les 30 secondes de vidéo montrent toute la force d'Internet sur ses fondamentaux : musique moderne, anonymat, vidéo simple, partage immédiat. Un cocktail explosif. Le premier Harlem Shake apparaît le 2 février, il y a exactement un mois. Il en existe des milliers sur les réseaux sociaux. Et le phénomène ne semble pas sur le point de s'essouffler puisque quelques polémiques lui donnent une publicité renforcée. En Tunisie, des islamistes radicaux tentent d'arrêter un tournage. Aux USA, plusieurs collégiens sont renvoyés pour avoir eu des « attitudes indécentes » sur les campus. Cela déborde même de la simple plaisanterie entre potes puisque cet après-midi à Perpignan, rendez-vous est donné devant le Castillet pour un Harlem Shake collectif...
Derrière ce Shake, il y a les chèques encaissés grâce aux publicités diffusées avant les vidéos. Comme pour Gangnam Style, le compositeur de la musique, DJ Baauer a choisi la solution « libre de droits ». Il abandonne ses droits d'auteur, mais il touche un pourcentage sur toutes les publicités placées avant chaque Harlem Shake. C'est un peu comme s'il avait gagné à l'Euromillions, mais aussi à la loterie américaine, au loto chinois et au bingo japonais. Continuez à vous agiter sur sa musique, DJ Baauer ramasse les pièces qui tombent de vos poches...


Chronique "ÇA BRUISSE SUR LE NET" parue ce samedi en dernière page de l'Indépendant.  (Photo Michel Clemetz)

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