samedi 24 mars 2012

Algérie, première révolte dans les "Leçons coloniales" de Azous Begag et Defali


leçons coloniales, algérie, azouz Bagag, Defali, Sétif, Delcourt
Fin 44, le gouvernement français a décidé de scolariser tous les Français musulmans d'Algérie. Une décision politique très mal vue par les colons. Cet album de BD, écrit par Azouz Begag, écrivain et ancien ministre de Dominique de Villepin, et dessiné par Djillali Defali raconte la courte expérience d'une jeune institutrice pleine d'idéal. Marie arrive de métropole. Elle prend son poste à Sétif, dans l'arrière-pays. Cette femme seule, osant enseigner des rudiments d'arabes aux enfants de colons, est rapidement prise en grippe par la communauté pieds-noirs. Mais forte de la loi, elle insiste. Alors que la libération de la France donne des idées aux Algériens, dans sa classe, Marie constate que les élèves musulmans sont de plus en plus nombreux. Ils deviennent même majoritaires quand les parents européens décident de retirer leurs enfants en signe de protestation. Le 8 mai 45, une manifestation en faveur de l'indépendance dégénère. L'école détruite, Marie préfère rentrer en France, amère, déçue.
Sans manichéisme excessif, Azouz Begag a certainement puisé dans les souvenirs de ses parents, ouvriers agricoles à Sétif, pour raconter cette étape, une des premières dans les désirs d'indépendance de l'Algérie.

« Leçons coloniales », Delcourt, 16,95 €

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