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mercredi 27 juillet 2022

Cinéma - “Sundown”, les derniers rayons de soleil


Souvent, un roman se juge à sa première phrase. Un film peut aussi être résumé par le premier plan proposé au spectateur. Dans Sundown, ce sont des poissons qui agonisent sur le pont d’un hors-bord luxueux au large d’une plage d’Acapulco. C’est glaçant et donne le ton du reste de l’œuvre. 

Cinéaste de l’intime et de l’intériorité, Michel Franco propose une nouvelle variation de ses thèmes de prédilection dans ce film ayant Tim Roth en tête d’affiche. Dans un hôtel de luxe d’Acapulco, une famille anglaise profite du service 5 étoiles, du soleil et de la mer. Alice (Charlotte Gainsbourg), la PDG de l’entreprise familiale, est accompagnée de ses deux enfants (des jeunes adultes) et de son frère, Neil (Tim Roth). Ce dernier est comme absent, étranger à cette ambiance de farniente. Quand Alice décide de rentrer en urgence à Londres pour se porter au chevet de sa mère, gravement malade, Neil prétexte avoir oublié son passeport pour ne pas prendre le vol. Il retourne à Acapulco, s’installe dans un modeste hôtel et profite de la plage, silencieux, mutique, perdu dans ses pensées. 

Énigmatique dans sa première partie, le film va virer au drame par la suite. Neil sera impliqué dans un fait divers dramatique et devra choisir entre sa famille, une femme qu’il aime et ce destin qu’il a décidé d’assumer quoi qu’il arrive. Tim Roth est parfait dans ce rôle d’un homme qui doute face à la dernière certitude de son existence : sa mort.

"Sundown", film franco mexicain de Michel Franco avec Tim Roth, Charlotte Gainsbourg, Iazua Larios

jeudi 15 mai 2014

DE CHOSES ET D'AUTRES (spécial Cannes) - J'ai vu Grace...

Je ne suis pas à Cannes, mais j'ai quand même eu la chance de voir 'Grace de Monaco' le film d'ouverture présenté hier soir au Palais des Festivals. Pas de passe-droit de journaliste accrédité, juste la possibilité de me libérer deux heures en début après-midi et d'aller dans une des nombreuses salles qui programme le film d'Olivier Dahan.
Terminées les polémiques, jugeons sur pièce. Je précise d'entrée que je n'ai jamais été fan des histoires de têtes couronnées. Mais j'aime beaucoup les actrices, celles qui arrivent à transcender l'art de la comédie. Donc le film ne me plaît qu'à moitié. L'interprétation de Nicole Kidman dans le rôle de Grace Kelly est convaincant. Elle est moins crédible en Grace de Monaco. Le film montre comment la petite Américaine rêveuse, fière de son mariage royal, se transforme en princesse de fer prête à tout pour sauver sa famille et au passage sa principauté. Le rôle du méchant est tenu par De Gaulle, le président français qui veut étrangler le peuple monégasque en lui faisant payer - sacrilège suprême - des impôts. On est en 1962 et finalement Monaco gardera son statut particulier devenant de fait un des paradis fiscaux les plus renommés. Et grâce à Grace, selon le film ! Tous les milliardaires de la planète devraient lui élever une statue et la vénérer éternellement.
A Cannes, le film 'Grace de Monaco' est programmé hors compétition. Heureusement pour Olivier Dahan car ce n'est pas avec ses interminables plans de palais d'opérette, toilettes chics et séances de confession qu'il aurait obtenu la Palme d'or.