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lundi 3 septembre 2018

Rentrée littéraire - Secret paternel dans "Le fou de Hind"


A la mort de son père, Moshin, Lydia découvre une lettre posthume. Ce père, immigré algérien, qu’elle a tant aimé, respecté, se traite de « misérable et de fou » ayant une mort sur la conscience. Ce premier roman de Bertille Dutheil a parfois des airs de polar. La jeune femme mène l’enquête pour découvrir la réalité de cette infamie dont s’accuse Moshin. Au gré des témoignages composant ce texte fort, on recule dans le passé, jusque dans ces années 60 où Moshin, avec d’autres familles vivait dans une maison communautaire. Sur les photos retrouvées dans les affaires du mort, Lydia repère une fillette. Une certaine Hind. La première fille de Moshin ?

Entre introspection personnelle, plongée dans les banlieues ouvrières parisiennes d’antan et histoire de l’immigration, « Le fou de Hind » surprend et interpelle le lecteur.

➤ « Le fou de Hind » de Bertille Dutheil, Belfond, 18 €.

mardi 5 avril 2016

DE CHOSES ET D'AUTRES : Messages codés

code, secret, journal
Toujours plongé dans les annonces classées du "Journal" paru en janvier 1902 (voir chronique de vendredi), la rubrique "Petite correspondance" me sidère encore plus que celle des demandes matrimoniales. Les pages de ce grand quotidien servent aussi à passer des messages particuliers. Comme la ligne coûte 1,50 franc (ce qui semble assez cher pour l'époque), il s'agit d'aller à l'essentiel, quitte à user d'abréviations souvent absconses. Preuve les jeunes n'ont rien inventé avec leur langage SMS. Exemple, ce message au début énigmatique : "Avr m. b. ch. ss tr. surv. j. vs donn. dét. qd poss. ; rst. Tjrs vôt. malgr. tt." La fin semble évidente : "Reste toujours vôtre malgré tout". Mais le début demeure du charabia complet. Espérons que le destinataire, homme ou femme, aura été plus perspicace que moi.
A moins que ce galimatias ne provienne du "Journal" lui-même, qui "décline toute responsabilité au sujet des abréviations qu'il est en droit de faire quand les textes lui sont remis avec plus de 36 lettres ou signes par ligne".
Toujours dans cette colonne, je découvre également des messages codés. Personne ne me fera croire que "Kbj sbsfnfou xu bvttj qpjsf rof upj." est l'abréviation d'une phrase écrite en français. On se trouve clairement en présence d'un langage chiffré, comme celui des espions des romans de gare.
Plus d'un siècle plus tard, comment savoir ce que "sbsfnfou" veut bien vouloir dire ? Excepté peut-être les décrypteurs professionnels, personne ne le saura jamais, les intéressés ont certainement emporté la clé du code dans leur tombe.