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vendredi 30 octobre 2009

BD - Loustal crépusculaire

Le héros et narrateur vient de passer quatre années en prison. A sa sortie, son père l'accueille, au volant d'une grosse voiture avec une certaine Mandy à l'arrière. Une prostituée. Ces retrouvailles familiales n'ont rien à voir avec un quelconque amour paternel mais sont très intéressées. Le taulard était sur un très gros coup. Il venait de subtiliser un énorme diamant à un pigeon de première. Par manque de chance, durant la transaction, la mère de l'arnaqué était victime d'une balle perdue. Le narrateur aussi prenait une balle. Dans la tête. Et devenait amnésique. 

Aujourd'hui, de nouveau libre, il tente de se souvenir de ce qu'il a fait de la pierre avec l'aide se son père qui lui raconte l'histoire. Et une troisième personne remonte à la surface. Gwen. Sa petite amie. Il lui avait promis de l'amener à Coronado avec l'argent de la pierre. Il lui avait aussi recommandé de se méfier de son père s'il lui arrivait malheur. 

Adapté d'une nouvelle de Denis Lehane, ce récit de Loustal est d'une noirceur implacable. Beaucoup de cadavres jalonnent cette histoire se déroulant aux USA, le décor préféré du dessinateur de « Barney et la note bleue ».

« Coronado », Casterman/Rivages Noir, 17 € 

jeudi 16 juillet 2009

BD - Joe a la trouille


Difficile d'adapter un roman de Marc Behm. C'est pourtant le pari relevé par Joe G. Pinelli aidé de Jean-Hugues Oppel au scénario. « Trouille », paru chez Rivages Noir, fait partie de ces polars où la noirceur est absolue. 

La cavale du héros est sans espoir. On le suit pourtant avec passion, malgré la fin inéluctable. Joe Egan a peur d'une femme, blonde vêtue d'un ciré. Quand il la voit, il sait que quelqu'un dans son entourage va mourir. Et une fois adulte, il se doute qu'un jour ce sera son tour. Il décide alors de fuir, le plus loin et le plus vite possible. Il abandonne sa petite vie tranquille de fonctionnaire pour aller de partie de poker en partie de poker. Il a des hauts. Des bas aussi. 

A la rue, abandonné de tous, il trouvera pourtant toujours la force de se remettre en selle. Parfois il se posera quelques temps. Avec une femme passionnée par le jeu, seul dans une cabane au fond des bois ou avec une sorcière noire, adepte du vaudou, maîtresse volcanique. 

Joe Pinelli abandonne l'autobiographie pour des pages très sombres malgré des couleurs directes parfaitement maîtrisées.

« Trouille », Casterman & Rivages Noir, 17 € 

dimanche 15 juin 2008

BD - Casterman offre de nouveaux « Rivages » au polar en BD

Nouvelle collection présentant des adaptations en BD de romans policiers. Première fournée avec Jim Thompson, Donald Westlake, Miles Hyman, Lax...


Lancée en 1986, la collection Rivages/Noirs est devenue une référence en matière de littérature policière, détrônant la Série Noire. Une collection de poche dirigée par François Guérif qui va maintenant se décliner en bande dessinée grâce à un partenariat avec les éditions Casterman. Les quatre premiers titres (il devrait ne pas y en avoir une demi-douzaine par an) permettent à quatre dessinateurs confirmés de s'approprier l'univers d'auteurs français et américains. Et logiquement c'est par un roman de Jim Thompson que tout débute.

 Nuit de fureur. Peardale, années 40, quelque part dans l’Amérique profonde. Un homme à l’allure juvénile débarque dans cette petite ville tranquille, pour y suivre de sages études, dit-il à Mme Winroy, la séduisante logeuse qui l’accueille dans sa pension de famille. Mais évidemment, la réalité est tout autre. Carl Bigelow, alias Charlie “Little” Bigger, tueur à gages officiellement reconnu coupable d’au moins seize assassinats, est en repérage pour le compte d’un ponte de la pègre new-yorkaise, afin de préparer la liquidation en douceur d’un escroc repenti. Miles Hyman peint cette Amérique profonde des années 40 avec talent. Il déshabile les quelques femmes de l'histoire avec un brio étonnant. Le héros, froid et sinistre, se bat avec son absence totale de moralité. Il se sait condamné, par la maladie et son employeur, mais honore son contrat quand même. Une désespérance typide des romans de Jim Thompson adapté par Rodolphe.


 Pierre qui roule.
New York, juin 1969. Fraîchement sorti de prison, John Dortmunder se voit proposer un “coup” par l’un de ses anciens complices, Kelp, spécialiste du vol de voitures : profiter d’une exposition d’art africain à New York pour dérober le clou de la manifestation – une émeraude d’une valeur d’un demi-million de dollars – au bénéfice d’un obscur état africain dont la pierre précieuse constitue le totem. L'adaptation de Lax (auteur du Choucas) est aussi délirante que le récit original. Elle souligne à la perfection la démesure progressive des plans imaginés par le sympathique mais très malchanceux cambrioleur. Les dessinateur, plus habitué aux décors parisiens ou exotiques (le dernier Choucas se déroule au Mali après une aventure népalaise), est très à l'aise avec les décors très verticaux de Big Apple.

« Nuit de Fureur » de Jim Thompson (adaptation Matz, dessin Miles Hyman), 16,95 €

« Pierre qui roule » de Donald Westlake (adaptation et dessin Lax), 16,95 €