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jeudi 6 février 2025

Cinéma - Jane Austen est-elle soluble dans le vaudeville ?


L’Amour, le grand, absolu, plein et définitif, est omniprésent dans les romans de Jane Austen ; un peu moins dans la vie d’Agathe (Camille Rutherford), libraire à Paris dans un magasin qui ne propose que des livres… en anglais. Elle vénère Jane Austen et connaît l’œuvre de la romancière anglaise sur le bout des doigts. Durant ses loisirs, elle tente de terminer un roman. En vain, persuadée que ce qu’elle rédige est mauvais. « Je ne souffre pas du syndrome de l’imposteur, affirme-t-elle à son meilleur ami et collègue Félix (Pablo Pauly), je suis l’imposture ! » Pourtant, ce dernier lui dérobe sa plus récente production, l’envoie en Angleterre et voilà Agathe admise à une résidence d’écriture de 15 jours dans la demeure de Jane Austen, tous frais payés.

De l’autre côté du Channel, elle devra affronter la page blanche, l’amour de Félix et les attaques d’un Britannique aussi insupportable que vieux jeu. Mais si séduisant…

Premier film de Laura Piani qui a beaucoup écrit pour la télévision, cet hommage aux comédies romantiques et à la bonne littérature, celle qui influe sur notre quotidien, notre destin, Jane Austen a gâché ma vie (titre génial, c’est assez rare pour être signalé) fait partie de ces films simples et positifs, véritables bouées de sauvetage dans une production cinématographique trop souvent déprimante.

Certes, il y est question de choix entre deux hommes pour une femme qui doute (le vaudeville n’est pas loin), mais la force de Jane Austen transforme ce qui aurait pu tourner en gaudriole à trois en très intelligente réflexion sur l’utilité de la littérature, des héroïnes en tenues de bal et des films s’achevant sur un long baiser d’amoureux.

Film de Laura Piani avec Camille Rutherford, Pablo Pauly, Charlie Anson.


lundi 8 avril 2024

Cinéma - Les voisins entreprenants de « Et plus si affinités »

Un dîner, deux couples : combien de combinaisons ? Ce remake d’une comédie catalane offre des rôles en or aux quatre comédiens dont Isabelle Carré et Bernard Campan.

On ne choisit pas sa famille. Encore moins ses voisins. Xavier (Bernard Campan) et Sophie (Isabelle Carré) vivent depuis des années dans un bel appartement. 25 ans de vie commune, une fille adulte qui vit à Londres et plus grand-chose à partager.

Un vide sentimental et amoureux particulièrement mis en évidence depuis l’arrivée de Julia (Julia Faure) et Alban (Pablo Pauly) dans l’appartement du dessus. Jeunes et amoureux. Et très démonstratifs la nuit lors de leurs ébats. Quand Xavier apprend que Sophie les a invités à dîner, il décide de mettre ce sujet sur le tapis. On peut s’aimer, mais pas la peine d’en faire profiter tout l’immeuble.

Un peu coincé puis grinçant, le repas va prendre une étonnante direction quand Julia, psychologue canine, se lance dans l’analyse des relations sentimentales de ses deux « vieux » voisins. Remake d’un film catalan (Sentimental de Cesc Gay), lui-même inspiré d’une pièce de théâtre, ce «Et plus si affinités» a été mis à la sauce française par Olivier Ducray et Wilfried Meance.

Ils ont rajouté un tout petit peu de grivoiserie, mais ont surtout travaillé le couple formé par Isabelle Carré et Bernard Campan. Deux comédiens qui se connaissent, s’apprécient et jouent idéalement le couple en mal de communication, d’écoute, de partage. L’usure du temps, la routine : on peut tous un peu se reconnaître dans leurs mauvaises habitudes. La facilité aurait été de glisser vers le scabreux, l’explicite (et beaucoup ne se seraient pas privés de toutes les possibilités formées par deux couples), mais les réalisateurs ont préféré donner un ton plus intimiste et parfois romantique (et un petit peu désenchanté) pour une fin aussi ouverte que nos vies quand on décide de les prendre en main.

Film français d’Olivier Ducray et Wilfried Meance avec Isabelle Carré, Bernard Campan, Julia Faure et Pablo Pauly

 

lundi 16 mai 2022

Cinéma - Les clichés de l’amour

"On sourit pour la photo", film français de François Uzan avec Jacques Gamblin, Pascale Arbillot, Pablo Pauly, Agnès Hurstel


Les comédies françaises sur la famille inspirent toujours autant les scénaristes. Cette fois c’est François Uzan qui écrit et réalise On sourit pour la photo, chronique d’un divorce annoncé et de vacances catastrophiques en Grèce. Un film un peu déstabilisant par moments, passant de la grosse rigolade efficace aux séquences émotion plus laborieuses. 

Dans la famille Hamelin, le père, Thierry (Jacques Gamblin), jeune retraité, cherche à s’occuper. Il se lance donc dans la numérisation de toutes les photos de famille. Une marotte qui a le don de prodigieusement énerver son épouse, Claire (Pascale Arbillot), médecin toujours en activité qui se découvre mariée à un homme ayant perdu toute son originalité. Les enfants aussi, devenus adultes, trouvent ce papa pénible. Quand Claire annonce à Thierry son intention de divorcer, il décide le tout pour le tout afin de reconquérir son épouse et retrouver la joie d’antan. Il tombe sur une photo d’eux quatre en Grèce lors de vacances en 1998. Il décide d’organiser le même périple estival, 20 ans plus tard. 

Le ressort comique doit beaucoup aux enfants. Karine (Agnès Hurstel), avocate, sérieuse et bosseuse, fiancée avec son amour d’enfance, posé et sentencieux, est l’exact opposé d’Antoine (Pablo Pauly), éternel ado tentant de lancer des start-up improbables tous les trois mois. Voulant respecter à la lettre le voyage de 1998, Thierry va devoir faire face à la révolte du reste de la famille. Pour tenter de s’en sortir, il va se lancer dans une spirale de mensonges aux lourdes conséquences. 

Loin d’être transcendant, ce premier film est gentil, parfois comique (merci Pablo Pauly, Agnès Hurstel et Ludovik dans le rôle du fiancé de Karine), mais ressemble souvent un peu trop à une sorte de film publicitaire décalé pour la Grèce, ses plages, ses restaurants et (un peu moins) ses hôtels.