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mercredi 10 juillet 2024

Cinéma - « Love Lies Bleeding » ou l’amour tout en muscles


Écrit et réalisé par Rose Glass, cinéaste anglaise qui signe son premier film américain, Love Lies Bleeding est une belle et impossible histoire d’amour. Un coup de foudre fatal, de ceux qui frappent aveuglément, et pas toujours dans les deux sens.

Lou (Kristen Stewart) gère une salle de musculation dans une petite ville de province perdue dans le désert. En plein dans les années 80, les bodybuilders transpirent sang et eau au son d’un disco très daté. Lou, chétive, timide, solitaire, fait son job sans passion. Sans doute car la salle appartient à son père Lou Sr (Ed Harris), magouilleur qui possède les trois-quart du bled. Quand Jackie (Katy O’Brian) débarque dans la salle pour s’entraîner, Lou flashe immédiatement pour cette fille tout en muscles, sourire ravageur, désespoir à fleur de peau. Jackie espère remporter un concours de culturisme à Las Vegas.

De simple amourette lesbienne dans des USA caricaturaux (normal, la réalisatrice est anglaise), le film va lentement dériver vers le thriller et le fantastique. Thriller car Jackie va céder à sa violence contenue contre le beau-frère violent de Lou, fantastique avec l’absorption de produits dopants, pour gonfler les muscles mais aussi décupler les sensations. Dans une obscurité très travaillée au niveau de la lumière, Love Lies Bleeding va confirmer toutes les certitudes de Lou. Les hommes sont des porcs, violents et malsains, Jackie est un peu folle, mais l’aime sincèrement, quitte à agir à la frontière de la légalité pour « arranger » les choses.

Un film militant, où chacun (chacune exactement) conserve son rôle. Lou subit les événements, Jackie les précipite. Un résumé valable pour tous les couples, hétéros comme homos.

Film de Rose Glass avec Kristen Stewart, Katy O’Brian, Jena Malone, Ed Harris

vendredi 15 avril 2016

DVD : "Un plus Une", un Lelouch exotique

Lelouch, dujardin, Zylberstein, metropolitan
Malgré la présence de Jean Dujardin au générique, la véritable vedette de "Un + Une", dernier film de Claude Lelouch, est l'Inde. Le long-métrage, tourné sur place, au milieu de millions de figurants, raconte la rencontre entre un homme désinvolte et une femme sérieuse et spirituelle (Elsa Zylberstein). Tout les oppose mais ils sont attirés l'un vers l'autre. Le DVD propose un making-of très complet et de longues interview des acteurs et les conséquences dans leur vraie vie de ce tournage particulier.
"Un + une", Metropolitan, 12,99 euros le DVD, 20 euros le blu-ray

mercredi 25 mars 2015

DVD - Cornes malfaisantes

Adaptation réussie de “Horns”, roman de Joe Hill avec Daniel Radcliffe en démon.

Ignatius, jeune Américain passionné de musique (il travaille dans une radio) et un peu trop porté sur la boisson, se réveille un matin avec une terrible gueule de bois. Lentement, il se souvient. On le suspecte d’avoir assassiné sa fiancée, l’amour de sa vie. Harcelé par les reporters des télévisions locales, il n’a plus aucun souvenir de cette soirée fatale. Ce n’est que 24 heures après ces événements qu’il constate une modification physique. Deux petites cornes lui poussent sur le front. Des cornes de démon. Tentant de cacher ces appendices, il va rencontrer quelques connaissances et constater que ses nouveaux attributs ne gênent personne. Au contraire, les gens, à son contact, ne peuvent s’empêcher de dire la vérité, de dévoiler les secrets les plus enfouis au fond d’eux. Du dentiste érotomane à la mère ayant envie d’abandonner son enfant, il va découvrir son nouveau pouvoir.
La première partie du film d’Alexandre Aja, avec Daniel Radcliffe en démon de la désinhibition, est d’une drôlerie assumée. Mais rapidement le drame va s’imposer. Ignatius est inconsolable et il va utiliser son nouveau pouvoir pour tenter de démasquer le véritable assassin
Tout le film est porté par l’interprétation de Daniel Radcliffe qui n’hésite pas à sortir des sentiers battus. Son personnage est à des lieues de Harry Potter. Il est cependant crédible de bout en bout.
« Cornes » de Joe Hill est un roman extrême, qui dévoile les pires travers de cette Amérique trop puritaine pour être équilibrée. Dans sa transposition à l’écran, il a bien évidemment fallu couper certaines scènes, beaucoup trop explicites ou provocatrices. Cela reste cependant très enlevé et loin du politiquement correct. Diable oblige !

« Horns », Metropolitan, 17,99 euros

mercredi 4 mars 2015

DVD - Une vengeance à plus de 100 cadavres dans le film d'action "John Wick"

« John Wick » est colère. On lui vole sa voiture et on tue son chien. Malheur au petit voyou...

Depuis la mort de sa femme bien-aimée, John Wick (Keanu Reeves) passe ses journées à retaper sa Ford Mustang de 1969, avec pour seule compagnie sa chienne Daisy. Il mène une vie sans histoire jusqu’à ce qu’un malfrat sadique, nommé Iosef Tarasof (Alfie Allen), remarque sa voiture. John refuse de la lui vendre. Iosef, n’acceptant pas qu’on lui résiste, s’introduit chez John avec deux complices pour voler la Mustang et tuer sauvagement Daisy…
John remonte la piste de Iosef jusqu’à New York. Le malfrat est le fils unique d’un grand patron de la pègre, Viggo Tarasof (Michael Nyqvist). La rumeur se répand rapidement dans le milieu : le légendaire tueur cherche Iosef. Viggo met à prix la tête de John : quiconque l’abattra touchera une énorme récompense. John a désormais tous les assassins de New York aux trousses.
Film d’action absolu, les combats vont crescendo. Keanu Reeves s’est entraîné durant de longs mois pour maîtriser les arts martiaux. Mais comme son arme de prédilection reste le pistolet, il a imaginé le « gung-fu », mélange de kung-fu avec un gros calibre à la place du nunchaku. La mafia russe lancée à ses trousses est rapidement décimée. Ils ont beau être des dizaines à l’attaquer, ils ne font pas le poids. À l’arrivée, le spectateur pointilleux peut se mettre à compter le nombre de cadavres. À vue de nez, on dépasse la centaine... Réalisation nerveuse, dialogues minimalistes, acteurs secondaires excellents (Michael Nyqvist notamment), le film est un concentré d’adrénaline. Au rayon des bonus, le making of est fractionné en une dizaine de petits reportages du Code de conduite des tueurs à la présentation du Blue Circle, la boîte de nuit secrète réservée à la pègre new-yorkaise.

« John Wick », Metropolitan films, 19,99 le DVD, 24,99 euros le blu-ray