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jeudi 17 novembre 2011

BD - "Marivaudevilles" : une comédie humaine multiple par Martin Veyron


Le nouvel album de Martin Veyron est un petit bijou. Le type d'album qui vous étonne dans les premières pages puis vous scotche littéralement au récit. L'auteur de « L'amour propre » semblait avoir tiré un trait sur la BD. Il revient pourtant avec une idée simple et enthousiasmante. Les 48 pages de « Marivaudevilles de jour » forment un unique plan séquence dans lequel quantité de personnages vont entrer puis sortir. 

Cela débute au lit. Une jeune femme se réveille dans une chambre qu'elle ne reconnaît pas. Dans la pièce d'à côté un homme dort dans le canapé. Elle panique et lui demande : « Est-ce qu'on a fait l'amour ? ». La scène se déroule sous les yeux d'une autre femme, à sa fenêtre en petite tenue. Elle annonce à son ami qu'elle va le quitter. Lui part travailler et au passage pour piétons, il croise un aveugle qui va draguer ouvertement une passante qui « sent bon ». 

Plus loin, l'action se poursuit en terrasse, un gros gars timide aborde une gentille fille à lunettes... Sans cesse les couples vont se faire, se défaire, et parler de ce qui fait le sel de la vie selon Martin Veyron : l'amour, le sexe, l'amour et encore le sexe. L'exercice de haute volée est l'œuvre d'un virtuose du dialogue. La plus belle surprise BD de cette fin d'année.

« Marivaudevilles de jour », Dargaud, 13,95 € 

jeudi 12 novembre 2009

BD - Rire du priapisme à l'impuissance avec Martin Veyron


Martin Veyron a connu un formidable succès avec « L'amour propre... » mettant en vedette ce fameux point G permettant aux femmes de jouir comme jamais. Dans « Blessure d'amour-propre » il propose une mise en abîme de ses affres de créateur, victime de son best-seller. 

Martin Veyron a vieilli. Il est grand-père et a des problèmes de prostate. Mais sa notoriété n'a pas faibli. Quand il va récupérer la voiture de sa femme à la fourrière, en présentant sa carte d'identité, le policier de service le reconnaît et regrette qu'il n'ai pas fait « L'amour propre 2 ». Un Veyron qui a par ailleurs des soucis financiers. 

Ses BD suivantes se sont beaucoup moins vendues. Aussi quand il reçoit la visite d'une jeune journaliste désirant réaliser un documentaire sur le Point G, il accepte de témoigner contre une rémunération. Et pour faire vécu, la journaliste propose qu'il teste sa technique de recherche de point G sur elle. Arrivé à cette scène, on se dit que ça y est, les pages osées vont s'enchaîner. Perdu ! 

L'auteur prend tout le monde à contre-pied. Le sexe n'est plus aussi simple et débridé de nos jours. Ses problèmes de prostate vont rendre Veyron impuissant et la journaliste est désespérément frigide. Et paradoxalement, ces 80 pages sont incroyablement... jouissives.

« Blessure d'amour-propre », Dargaud, 14,50 €

jeudi 29 juin 2006

BD : La croisière de Martin Veyron nous amuse


Rien de tel qu’une bonne croisière pour oublier ses soucis de riche oisif. Dans Papy Plouf, Martin Veyron transforme cette balade nautique en jeu de massacre absolu. Quelques retraités engraissés avec les bénéficies des fonds de pensions dilapident une petite partie de leur fortune à bord d’un paquebot aussi luxueux que dangereux. Car cette croisière semble marquée par une incroyable malédiction. Les cadavres se ramassent à la pelle et la morgue est pleine. « Il y a largement la place d’en mettre deux tête-bêche » propose le second en ouvrant un tiroir. Le docteur, lui, commence à se faire du mouron. D’autant que le commandant, perdant de plus en plus les pédales, a tendance à mettre les récalcitrants aux fers, comme dans l’ancien temps. Mutinerie, changement de cap, attaque de pirates, tsunami : rien ne sera épargné aux personnages de Martin Veyron. Il n’y en pas un pour rattraper l’autre, tous plus lâches, pleutres et calculateurs les uns que les autres. A part l’infirmière. Mais comme elle est amoureuse… (Albin Michel, 13,90 €)