Deux femmes, Blandine Le Callet au scénario et Nancy Pena au dessin, ont entrepris de relater la véritable histoire de Médée. La fille du roi de Colchide est souvent présentée comme une magicienne ou sorcière qui accumule les meurtres et les trahisons. Dans cette BD, elle est simplement une jeune femme avide de liberté. Certes elle connait les secrets de certains poisons ou autres potions, mais ce n'est pas pour avoir le pouvoir qu'elle les utilise. Dans le second tome de cette série à la narration brillante, Médée célèbre le retour de ses cousins partis en Grèce en bateau. Il ne reviennent pas seuls car accompagnés de Jason et des Argonautes. Ces derniers ont l'intention de dérober la Toison d'or au roi. Médée y voit une opportunité pour fuir le palais royal et cette vie étriquée. Elle aide Jason à s'emparer de la tunique de légende et s'enfuit avec lui. Il y a de nombreuses différences entre la BD et les récits « authentiques » de la vie de Médée. Dans l'album, elle est moins sombre, plus victime que bourreau. Pourtant, les morts sont quand même nombreux dans son sillage.
Quelques chroniques de livres et BD qui méritent d'être lus et les critiques cinéma des dernières nouveautés. Par Michel et Fabienne Litout
mardi 27 janvier 2015
BD - "Médée", la sorcière avide de liberté
Deux femmes, Blandine Le Callet au scénario et Nancy Pena au dessin, ont entrepris de relater la véritable histoire de Médée. La fille du roi de Colchide est souvent présentée comme une magicienne ou sorcière qui accumule les meurtres et les trahisons. Dans cette BD, elle est simplement une jeune femme avide de liberté. Certes elle connait les secrets de certains poisons ou autres potions, mais ce n'est pas pour avoir le pouvoir qu'elle les utilise. Dans le second tome de cette série à la narration brillante, Médée célèbre le retour de ses cousins partis en Grèce en bateau. Il ne reviennent pas seuls car accompagnés de Jason et des Argonautes. Ces derniers ont l'intention de dérober la Toison d'or au roi. Médée y voit une opportunité pour fuir le palais royal et cette vie étriquée. Elle aide Jason à s'emparer de la tunique de légende et s'enfuit avec lui. Il y a de nombreuses différences entre la BD et les récits « authentiques » de la vie de Médée. Dans l'album, elle est moins sombre, plus victime que bourreau. Pourtant, les morts sont quand même nombreux dans son sillage.
jeudi 19 décembre 2013
BD - La vraie Médée selon Blandine Le Callet et Nancy Pena
Médée fait partie de ces figures mythologiques réduites à deux ou trois événements. D'elle on connaît la mère qui tua ses enfants et la magicienne qui aida Jason à conquérir la toison d'or. Mais le personnage est beaucoup plus vaste et complexe. Ce que se sont essayées de raconter la romancière Blandine Le Callet et l'illustratrice Nancy Peña. Le premier tome permet au lecteur de découvrir l'enfance de Médée. Cette petite fille, très garçon manquée, joue dans les vastes jardins de son père, Aiétès, le roi de Colchide.
jeudi 13 août 2009
BD - Médée la mystique
Pour bien appréhender cet album de BD, mieux vaut connaître la légende de Médée. Pour les cancres un petit rappel s'impose : Médée, gardienne de la Toison d'or, a tué son frère puis ses enfants par passion, soif du pouvoir ou vengeance. Bref, la femme est belle mais peu fréquentable.
Cette légende intéresse particulièrement deux personnes à la fin des années 30 : un évêque de la cité du Vatican et le chef de la Gestapo. Ils cherchent notamment le codex écrit par Judas Escariote en l'an 0. Cet album de BD semble au premier abord confus. Toutes les deux pages, l'action change de leiu, d'époque et de protagonistes. De la Galilée à Rome en passant par Berlin, pas toujours évident d'y retrouver son latin. Mais petit à petit tout se met en place et les passerelles fonctionnent.
Écrit par Renot, le scénario est illustré par Ersel. Le duo a déjà signé La lance du destin dans la même veine. Ersel, au dessin, fait partie de ces auteurs produisant vite et bien. Logique quand on sait qu'il a débuté dans le studio de son père, Frank Sels, un grand de la BD flamande, et qu'il a aussi beaucoup appris auprès de Jean-François Charles.
« Médée », Casterman, 11,50 €


