Affichage des articles dont le libellé est louane. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est louane. Afficher tous les articles

jeudi 25 février 2016

DE CHOSES ET D'AUTRES : Et Louane ouvrit un livre...

Fan de musique française, regardez bien le prochain clip de Louane, la jeune chanteuse devenue célèbre après son rôle dans 'La famille Bélier'. Si tout se passe bien, elle va faire un truc incroyable. Vous n'en croirez pas vos yeux ! Louane va prendre un livre, l'ouvrir et le lire. Oui, vous avez bien lu, lire un livre !
Louane ambassadrice de la bonne littérature ? Arrêtez de rêver ! Le fin mot de cette séquence est beaucoup plus prosaïque. Son Et de toute manière, si dans son prochain clip Louane approche un bouquin, sûr que ce titre-là je ne le lirai pas.premier album s'est vendu à plusieurs milliers d'exemplaires, et ses clips inondent les chaînes musicales et YouTube.
Des millions de vues. Un argument en béton pour la maison de production de la jeune chanteuse déterminée à rentabiliser sa pouliche. Le pot aux roses a été dévoilé par l'éditeur 'Aux Forges de Vulcain'. Il a reçu une proposition commerciale tellement extravagante qu'il a décidé de la rendre publique. Pour 25 000 euros HT, le Label de Louane propose que dans son clip, la chanteuse "lise à l'image le livre de votre choix lorsqu'elle voyage par exemple. Une intégration naturelle et prescriptrice, appuyée par un plan serré sur votre livre pour garantir la reconnaissance du titre."
Un simple placement de produit ? Non, un livre n'est pas un produit comme les autres. On peut montrer une certaine marque de voiture ou de céréales dans un clip. Mais un livre, dans la grande majorité des cas, reste un bien culturel qui ne se place pas comme une marque textile ou de lessive.

jeudi 18 décembre 2014

CINEMA : Une "Famille Bélier" qui fait du bien

bélier, louane, lartigau, sourds, sardou, viard, damiens
Ne boudons pas notre plaisir. Le film d’Éric Lartigau est optimiste, réjouissant et émouvant. C’est suffisamment rare par les temps qui courent...

"Mes chers parents... » Les trois premiers mots de la chanson finale du film « La famille Bélier » vous restera longtemps en tête tant sa charge émotionnelle est intense. Interprétée par Louane Emera, elle arrachera même quelques larmes aux plus sensibles. Le long-métrage d’Éric Lartigau parvient à jouer sur deux cordes sensibles : la comédie et le drame. Un travail d’équilibriste délicat dans lequel il s’en tire à merveille.
Les Bélier exploitent une ferme familiale. Des vaches, quelques fromages en vente directe. Rien d'exceptionnel si ce n’est qu’ils sont presque tous handicapés. Sourds et muets exactement. Le père Rodolphe (François Damiens), la mère Gigi (Karin Viard) et le fils Quentin (Luca Gelberg).
  • Un film universel
     
Tous handicapés sauf Paula (Louane Emera), qui entend et parle. Elle sert d’interprète perpétuel à sa famille. Conséquence cette jeune fille de 16 ans se retrouve à passer des commandes au téléphone entre deux cours et est réquisitionnée par ses parents pour traduire une consultation chez le médecin. Un gynécologue plus précisément, pour une scène d’anthologie (il y est question de mycose, de crème, de champignons, de vagin en feu et de poêlée, le tout dans la jolie bouche de l’innocente Paula).
Une fois le cadre posé, il ne reste plus qu’à lâcher l’élément perturbateur, en l’occurrence un beau Parisien dans le lycée de Louane. Elle le retrouve au cours de chant du professeur Thomasson, un Éric Elmosnino, archétype du blasé, coincé en province à son grand désespoir, à tenter de donner l’envie de chanter à une « chorale d’escalopes panées ».
Or, Paula a une voix d’exception. Le professeur veut absolument qu’elle progresse pour tenter de rejoindre la Maitrise de Radio France, école d’excellence. Problème : c’est à Paris et cela implique qu’elle abandonne sa famille... si dépendante d’elle.
Par les nombreux thèmes évoqués, le film frôle l’universel. De l’émancipation de la fille à la solitude de la mère, de la réussite à Paris à la vie tranquille en campagne, du don de Paula au handicap du reste de sa famille... Le tout servi par des interprètes excellents.
Louane Emera pour son premier rôle est très convaincante mais elle est à bonne école avec François Damiens et Karin Viard, hilarants malgré leur silence. On aurait pu craindre qu’ils en fassent des tonnes côté gestes et mimiques mais ils ont parfaitement intégré le langage des gestes à leurs tonitruantes, mais silencieuses, sorties.
Le film, en cette période de fêtes familiales, de fin d’année devrait contenter toutes les générations.