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vendredi 29 juillet 2022

Récit - Solitude abrupte

Un dernier regard et puis plus rien. Dans la voiture de location, sur cette route pittoresque de Marie-Galante, en Guadeloupe, Emmelene Landon a le temps de lancer un dernier regard à Paul, l’amour de sa vie avant le choc. Un accident qui la laisse gravement blessée. Paul, lui, est mort sur le coup. Après ce dernier regard entre deux amoureux depuis plus de 20 ans.

C’était début 2018. Dans Debout, Emmelene Landon raconte comment elle s’est reconstruite, comment elle essaie de « survivre à la dérive ». Avec la présence de Paul à ses côtés, car elle doit « garder à l’esprit le cœur ouvert, ce qu’il reste à vivre. Insupportable néant. »

Un texte puissant, structuré en trois parties. La première, la plus dure, celle de l’accident, du retour sur Paris, pour solder le passé matériel, où elle tente de supporter le quotidien. Par chance, sa fille est enceinte, une petite fille viendra redonner le sourire à l’autrice. La seconde, la plus dépaysante, sur son voyage à bord du D’Entrecasteaux, bâtiment de la Marine nationale basé en Nouvelle-Calédonie.

Enfin, elle découvre la voile avec un ami écrivain. Un final revigorant pour un texte plein d’espoir malgré la solitude abrupte qui lui est tombée dessus à Marie-Galante.

« Debout » d’Emmelene Landon, Gallimard, 20 €

vendredi 23 mars 2018

DVD et blu-ray : La mort sans fin de "Happy birth dead"

Quitte à faire dans la référence, les distributeurs de ce film auraient dû pousser la logique jusqu’au bout et le renommer «Une mort dans fin». Genre « Un jour sans fin », mais en négatif inversé. Le principe de la journée qui se ré- pète à l’infinie est au centre de « Happy Birth Dead », film de genre malicieux et sans prétention. Le genre c’est l’horreur, le gore, le tueur en série sévissant sur un campus rempli de jolies étudiantes aussi mignonnes que bêtes.

La première d’entre elles c’est Tree (Jessica Rothe). Blonde superficielle, elle sort avec un de ses profs (marié par ailleurs), est odieuse avec sa colocataire et devient ingérable quand elle boit trop. Ce qu’elle a fait visiblement la veille quand son téléphone la réveille à 9 heures. Elle est dans la chambre d’un étudiant, Carter (Israël Broussard) mais ne se souvient plus du tout comment elle a atterri là. Carter la rassure : elle était simplement trop ivre pour rentrer seule, il l’a portée, puis a dormi chez un de ses amis. La tête comme un chaudron elle entame cette journée de cours exceptionnelle. Pour deux raisons. La première : c’est son anniversaire. La seconde : elle sera mortellement poignardée en soirée par un inconnu au visage masqué.

Tree est le prototype de la garce. Aussi quand elle est sur le point de se faire découper en morceau, on ne la regrette pas. Comme dans les films d’horreur, la fameuse méchante de service est toujours la première à mourir. Mais au premier coup de couteau, Tree se réveille de nouveau dans la chambre de Carter. Même jour même heure. Elle se souvient de tout. Et la voilà qui repart pour un tour. Une accumulation de morts violentes changeant parfois au gré de ses tentatives de démasquer le tueur.




Le film de Christopher Landon tient le spectateur en haleine, même si le nom du coupable, malgré pléthore de suspects, est vite éventé. On apprécie particulièrement le changement dans la personnalité de Tree. Cet anniversaire mortel sans fin lui permet de prendre conscience comment elle est nulle et dé- testable. Combien de morts violentes pour qu’elle s’amende ? Le DVD regorge de bonus. Quelques scènes coupées ainsi qu’une fin alternative, un peu gadget mais qui aurait retourné une nouvelle fois le public.

➤ « Happy Birth Dead », Universal, 14,99 € le DVD, 16,99 € le blu-ray