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mercredi 12 octobre 2022

Cinéma - “Plancha”, suite de “Barbecue”, en Bretagne


Petite interrogation culinaire. Des merguez, cuites sur un barbecue, peuvent-elles être réchauffées sur une plancha ? La réponse est oui. Sauf si, comme pour le nouveau film d’Éric Lavaine, c’est huit ans plus tard. Plancha sort donc huit ans après Barbecue. 

On retrouve la même bande de copains, une nouvelle fois réunie pour fêter les 50 ans d’un des leurs. Après Antoine (Lambert Wilson) dans le premier opus, c’est Yves (Guillaume De Tonquédec) qui passe le demi-siècle. Normalement, tous auraient dû se retrouver, au soleil, en bord de Méditerranée, mais finalement, les bougies seront soufflées dans le manoir breton d’Yves. Une plancha au pays de la pluie ? Première dissonance dans ce film choral qui a un peu perdu de sa fraîcheur. 

Bloquée à l’intérieur des murs froids et humides, la petite bande rumine, se lance des vannes et se délite, lentement mais sûrement. D’autant que quelques secrets seront révélés et que les couples semblent au bout du rouleau. La comédie prend, alors, des airs aigres-doux. Jusqu’à l’arrivée de Jean-Mich (Jérôme Commandeur). L

’idiot du groupe (après Franck Dubosc), a finalement tout réussi. Il a trouvé l’amour, à l’étranger, a sa propre boîte et brille en société. Il va même débloquer une situation inextricable, à la fin. Plancha peut dire merci à Jean-Mich !

Film d’Éric Lavaine avec Lambert Wilson, Franck Dubosc, Guillaume De Tonquédec, Jérôme Commandeur

mercredi 5 avril 2017

Cinéma : DRH, directrice du rabaissement humain dans "Corporate"


Une machine impitoyable à broyer les salariés. Le rôle d’Émilie Tesson-Hansen (Céline Sallette) dans cette multinationale est clair. Sans équivoque. Gérer le personnel de la branche financière. Mais surtout, mettre en place le plan imaginé par son chef pour faire craquer les employés jugés indésirables par la direction. Froide, inhumaine, sans le moindre pathos : Émilie se dévoue entièrement à son entreprise, pour honorer son contrat, prouver à ses supérieurs qu’elle est digne de confiance et apte à prendre d’encore plus grandes responsabilités. Cela a un prix. Pas son salaire, mirobolant, mais le risque d’en faire un peu trop face à des collaborateurs faibles.

Le pire pour une directrice des ressources humaines arrive quand un des plus anciens du service, placardisé, ostracisé et mis sur la touche, las de ne pouvoir obtenir un rendez-vous avec elle, la suit dans la rue. C’est là, loin de son cadre du travail, comme débarrassée de sa carapace, qu’elle lui dit la vérité. "Bien sûr que la direction veut se débarrasser de vous. Et c’est ce qu’il vous reste de mieux à faire...» Quelques secondes de vérités, comme pour soulager la conscience de cette femme apparemment odieuse mais par ailleurs mère d’un petit garçon, élevé par son mari, au chômage...
■ Élimination des salariés
Le lendemain, au bureau, grand bruit dans la cour puis hurlements du personnel. L’élément à virer a choisi la solution expéditive : suicide sur son lieu de travail. Immédiatement une réunion de crise menée par le directeur (Lambert Wilson) tente de trouver une explication autre que les difficultés du salarié dans son travail. Mais tout accuse Émilie. Et quand l’inspection du travail décide de déclencher une enquête, la DRH sent que cette mort va compromettre ses chances de progression au sein du groupe.
Film social, résolument engagé contre la souffrance au travail, « Corporate », premier film de Nicolas Silhol souffre de quelques imperfections inhérentes au genre parfois plus proche d’un téléfilm de France 3 qu’un long-métrage méritant le grand écran. La différence vient de la distribution.
Céline Sallette, à contre-emploi dans son rôle d’executive-woman, donne une profondeur insoupçonnée à son personnage. Notamment au contact de l’inspectrice du travail Marie Borrel interprétée par la très naturelle et pugnace Violaine Fumeau. Le film prend alors des airs de thrillers avec l’affrontement, tout en symboles, de ces deux femmes aux idéaux si antagonistes. La guerre aussi entre deux conceptions du monde du travail répondant en écho aux programmes de la présidentielle, d’un côté les candidats du travail, de l’autre des travailleurs.
➤ « Corporate » de Nicolas Silhol (France, 1 h 35) avec Céline Sallette, Lambert Wilson, Stéphane De Groodt et Violaine Fumeau.

dimanche 7 février 2016

Braquage, cavale, otages : les « Enragés » font mal



enragés, wild side video, lambert wilson, gouix, bava, hannezoPremier film d'Éric Hannezo, « Enragés » est le remake d'une série B signée Mario Bava. Ce jeune réalisateur, qui a longtemps travaillé dans le milieu de la télévision (journaliste chez Delarue et aux services des sports de France 2 et TF1), a sans doute voulu en mettre un peu trop. On sent qu'il a cherché à se faire plaisir en multipliant les références aux réalisations qu'il place dans son panthéon. Résultat, malgré une patte technique affirmée, il se perd un peu dans les dédales d'un scénario trop fragmenté et des personnages trop nombreux pour être correctement développés psychologiquement. Cela démarre un peu comme Drive. Sabri (Guillaume Gouix) est au volant d'une puissante routière. Il attend la sortie de ses complices en plein braquage d'une banque. Mais au moment où ils sortent en courant du bâtiment, une patrouille de police passe. Début des problèmes pour le quatuor. Course poursuite en ville (le film a été tourné à Montréal, donnant des airs US à l'ensemble) puis sacrifice du chef blessé (Laurent Lucas, toujours aussi bon dans ces rôles sans nuances). Repérés, les trois survivants se réfugient dans un centre commercial et parviennent à prendre la fuite en prenant une otage (Virginie Ledoyen). Ils changent de voiture et interceptent un père de famille (Lambert Wilson) conduisant sa fillette malade à l'hôpital. A six dans la voiture, ils vont sillonner le pays, multipliant les mauvaises rencontres (motards, épicier acariâtre, villageois avinés), laissant leur trace en rouge sang comme un petit Poucet pour adultes.
Le film, un peu lent malgré une réalisation punchy, semble basculer dans le hors-norme quand la voiture s'arrête, en pleine nuit, dans un village reculé où se déroule une cérémonie digne d'une secte satanique. Un peu de fantastique et d'horreur auraient bonifié cette première réalisation, mais ce n'est qu'une fête traditionnelle. Regrets d'une bonne idée mal exploitée. Reste la fin. Un twist incroyable vient tout bousculer. Preuve qu'il y avait bien des scénaristes derrière ce road movie qui paraissait très creux jusqu'au dénouement. Les bonus offrent un long making-of de plus d'une heure au cours duquel on suit, au jour le jour, les doutes et enthousiasmes du réalisateur.
« Enragés », Wild Side Vidéo, 14,99 euros le DVD, 19,99 euros le blu-ray.