Quelques chroniques de livres et BD qui méritent d'être lus et les critiques cinéma des dernières nouveautés. Par Michel et Fabienne Litout
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dimanche 26 avril 2020
VOD DVD - « Official secrets », une espionne britannique un peu trop humaine
Toute vérité est bonne à dire. Même si elle a des conséquences néfaste pour notre avenir. Illustration par l’exemple avec l’histoire de Katharine Gun, jeune Anglaise employée par les renseignements britanniques, qui au moment du déclenchement de la seconde guerre du Golfe a osé braver le secret défense pour dénoncer les pratiques illégales du gouvernement de Tony Blair. Un biopic impeccable, palpitant et très bien renseigné mené par Gavin Hood, réalisateur sud-africain qui a été remarqué par Hollywood qui lui a confié les rênes d’un X-Men. Pas d’effets spéciaux dans «Official Secrets (Wild Side Vidéo) par contre, question ambiance psychologique pesante, il y en a beaucoup plus que dans n’importe quel blockbuster au scénario formaté et sans surprise. D’ailleurs, avant de regarder ce film, n’allez surtout pas vous renseigner sur l’affaire Gun pour bénéficier, vierge de tout indice, de la fin particulièrement surprenante.
Katharina (Keira Knightley), parle couramment le mandarin. Elle est en poste depuis deux ans aux renseignements britanniques. Elle écoute les conversations téléphoniques des dirigeants chinois et en réfère aux ministères concernés. Une espionne qui vit avec un Kurde irakien demandeur de l’asile politique. Elle est donc particulièrement sensible aux manœuvres de Bush et Blair, dirigeants des USA et de la Grande Bretagne en 2003, pour obtenir l’aval de l’ONU en vue d’une intervention armée contre Saddam Hussein. Au point que les renseignements anglais doivent espionner les diplomates des pays membres du conseil de sécurité afin de faire pression sur eux. Pour Katharina c’est trop. Elle va faire fuiter cette directive dans la presse. Rapidement démasquée, elle risque la prison pour haute trahison. La guerre a eu lieu, la lanceuse d’alerte a échoué, mais on sait aujourd’hui qu’elle avait raison de dénoncer cette guerre qui aujourd’hui est considérée comme inutile et même illégale par certains. Un grand film engagé présenté en décembre dernier au festival du film politique de Carcassonne.
jeudi 11 juin 2015
DVD - “Imitation Game”, risqué jeu de la guerre
Remarquable biopic d’Alan Turing (Benedict Cumberbatch), mathématicien incompris.
Les héros de guerre ne se trouvent pas toujours au front. Pour l’emporter, il faut également des hommes et des femmes œuvrant dans l’ombre. Il y a les espions. Les chercheurs aussi. Simples pions dans un immense mikado, ils jouent pourtant un rôle imminent. Durant la seconde guerre mondiale, les Allemands ont longtemps pris le dessus sur les alliés grâce à un système de communication plus efficace. Tous les ordres étaient cryptés selon un code, le fameux Enigma, d’autant plus compliqué qu’il changeait chaque jour. Les Anglais ont longtemps eu un coup en retard en raison de leur incapacité ç comprendre d’où venaient les attaques. Des centaines « d’oreilles » interceptaient les échanges radio, mais en pure perte, le tout n’étant qu’un charabia incompréhensible.
Un homme est cependant parvenu à casser Enigma : Alan Turing (Benedict Cumberbatch), mathématicien génial mais à la limite de l’autisme dans son rapport aux autres et surtout homosexuel, tare coupable de prison dans cette Angleterre encore très puritaine. Au lieu de tenter de comprendre le code, il a imaginé une machine qui pourrait tester les millions de combinaisons en un minimum de temps. Il a mis des années à construire ce qui pour beaucoup est l’ancêtre de nos ordinateurs modernes. Le film de Mortem Tyldum raconte ces longues recherches mais surtout le mur d’incompréhension face auquel Turing a dû lutter. Sa logique mathématique, robotique, ne faisant pas le poids face aux exigences de l’état-major d’obtenir des résultats. Mais le film est aussi intéressant par les relations très compliquées entre Turing et sa principale collaboratrice, Joan Clarke (Keira Knightley), elle aussi génie des maths et elle aussi stigmatisée pour la simple raison qu’elle est une femme. Le blu-ray propose en bonus un making of classique, deux scènes coupées et quelques éclairages particuliers sur la vraie vie d’Alan Turing et la création la machine.
« Imitation Game, Studiocanal, 19,99 euros le DVD, 21,99 euros le blu-ray.
vendredi 31 janvier 2014
Cinéma - Jack Ryan, espion, patriote et cachotier
Action et romance dans The Ryan initiative de Kenneth Branagh avec Chris Pine.
Imaginé par Tom Clancy, le maître incontesté du roman d’espionnage contemporain, le personnage de Jack Ryan, après bien des aventures sur papier et au cinéma, change une nouvelle fois de visage dans cette production hollywoodienne à gros budget. Après Alec Baldwin, Harrison Ford et Ben Affleck, c’est Chris Pine qui prête ses traits à cet Américain au patriotisme vissé au corps. Jack Ryan, jeune et brillant étudiant en Angleterre, assiste choqué à l’attaque des tours jumelles. Trois années plus tard il est en Afghanistan dans un hélicoptère, volontaire pour combattre les talibans, Al Qaïda et l’axe du mal. Grièvement blessé, il mettra des mois à récupérer l’usage de ses jambes.
Presque handicapé, Jack Ryan se croit perdu pour la patrie. Jusqu’à l’arrivée de Thomas Harper (Kevin Costner), un officier de la CIA intéressé par son profil. Officiellement il travaille dans une banque. Officieusement il surveille les mouvements d’argent à l’affût des multiples financement du terrorisme. Un travail ingrat, d’autant qu’il est totalement secret. Jack n’en a même pas parlé à sa fiancée, Cathy, la jolie toubib interprétée par Keira Knightley. Quand le banquier suspecte une conspiration russe pour faire vaciller le dollar, Harper l’envoie immédiatement à Moscou. Cathy, croyant à une infidélité, le suit. L’espion, sous couverture, se retrouve à tenter de stopper une attaque terroriste avec sa fiancée aux trousses. Que les amateurs de scènes d’action se rassurent, le quiproquo digne d’un vaudeville est rapidement levé et la course conte la montre débute. Montée d’adrénaline assurée.
A la réalisation on retrouve Kenneth Branagh, acteur britannique qui s’est réservé le rôle du méchant russe. Comme si diriger cette superproduction ne lui suffisait pas et qu’il voulait retourner aux bases de son métier d’origine. Il est brillant dans la peau d’un homme blessé et rancunier. Le film est très rythmé avec Moscou et New York en décors de rêve.
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