Quelques chroniques de livres et BD qui méritent d'être lus et les critiques cinéma des dernières nouveautés. Par Michel et Fabienne Litout
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dimanche 12 avril 2020
Roman - Armel Job sur les traces de "La disparue de l’île Monsin"
Une vie tracée, une vie sans heurt, simple maillon dans une grande chaîne faisant avancer la planète
par la force de l’inertie. On s’est souvent demandé ce qui nous fait avancer, agir de telle ou telle façon. Si notre destin est écrit d’avance, si un jour, une rencontre, un acte, allait bouleverser cet ordre des choses.
Le nouveau roman d’Armel Job aborde le sujet de ce déterminisme a priori inéluctable et parfois modifié sans même que l’on ne s’en aperçoive. «La disparue de l’île Monsin» se déroule en Belgique, dans les Ardennes et très de Liège. en janvier 2012, en pleine tempête de neige, la vie de Jordan Nowak, loueur de pianos, va prendre un tournant radical. Alors qu’il rejoint son hôtel après avoir installé un instrument dans une salle de concert de cette petite ville le long de la Meuse, il voit une silhouette sur le pont-barrage de l’île Monsin. «Longtemps après, quand il se remémora cette soudaine apparition, il se demanda ce qui lui avait fait pressentir sur-le-champ qu’il allait se passer quelque chose d’extraordinaire, bien qu’il ne pût imaginer que toute sa vie en serait bouleversée.» Jordan s’arrête et rencontre pour la première fois Eva.
Eva qui dès le lendemain disparaît complètement de la circulation. Au bout de quelques jours, sa mère, inquiète, demande à la police d’ouvrir une enquête. Confiée au jeune inspecteur Lipsky, elle va permettre au lecteur de connaître dans le détail la vie de cette trentenaire solitaire et mélancolique. Que lui est-il arrivé? Quel est le rôle de Jordan, au comportement de plus en plus anormal quand il se retrouve en famille?
Un roman psychologique comme seule Armel Job sait les écrire. En digne descendante de Simenon, autre grand écrivain belge, elle triture avec délectation les états d’âme de ces hommes et femmes plus fragiles qu’il n’y paraît. On entre dans cette histoire par le mystère, on en ressort tout bouleversé, portant le poids du chagrin et de la culpabilité de la belle disparue.
« La disparue de l'île Monsin », Robert Laffont, 20 €
dimanche 1 octobre 2006
BD - Les gags urgents des postiers de Godard et De Vigan
La collection Bamboo Job s’enrichit d’un nouveau corps de métiers : les postiers. Ce sont Godard (dessin) et Du Vigan (dessin) qui se chargent de tailler un costard à cette corporation de la fonction publique trop souvent décriée. Car les auteurs se moquent de certains de leurs défauts, mais dans l’ensemble les plaignent plus qu’autre chose. Il est vrai que ces employés sont souvent au contact du public et doivent régulièrement lutter pour conserver leur intégrité physique. Tel ce facteur, harcelé par une nymphomane prétextant le moindre recommandé pour le capturer dans son appartement. Où cette autre vieille dame, réclamant des intérêts sur son compte en banque affichant un très riquiqui zéro au niveau du solde. C’est compliqué aussi derrière les guichets quand les collègues s’y mettent. La jeune Marlène a le chic pour troubler la gent masculine avec des tenues affriolantes. C’est quand même très utile pour calmer le client récalcitrant. Une série s’appuyant sur des faits précis et réels pour mieux rire de l’absurdité de notre société. On reconnaît la pâte de Christian Godard, scénariste très aguerri (La Jungle en Folie, Toupet), bien servi par un jeune dessinateur déjà très sûr dans ses caricatures. (Bamboo, 9,45 €)
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