Les grands cuisiniers français ne plaisantent plus. Lassés d'être battus dans les classements internationaux par des Catalans iconoclastes ou des Nordiques inventifs, ils sortent l'artillerie lourde. Mais au lieu de se défendre sur le fond (leur cuisine en l'occurrence), ils préfèrent s'attaquer à la forme.
En juillet 2013, dans la zone commentaires des PagesJaunes, un internaute a l'outrecuidance d'écrire à propos d'une adresse du groupe Bernard-Loiseau : "Restaurant très surfait. L'assiette la mieux garnie est celle de l'addition." Rien de bien méchant. Des critiques de ce genre foisonnent sur les sites spécialisés. Il est tellement plus facile de critiquer que d'encenser. Mais cette appréciation n'a pas été digérée du tout par les propriétaires qui ont décidé de porter l'affaire devant les tribunaux.
Résultat, deux ans plus tard, la Justice après avoir longuement recherché dans les méandres des adresses IP l'identité du commentateur, vient de condamner ce dernier à 2 500 euros d'amende plus 5 000 euros de frais. Celui qui se plaignait d'addition salée se retrouve avec une facture encore plus gratinée. En lisant cette histoire, je m'apprêtais à dénoncer la grave atteinte à la liberté d'appréciation quand j'ai compris pourquoi le tribunal avait eu la main si lourde. Le commentaire est obligatoirement "faux et malveillant" puisque posté cinq jours avant l'ouverture du restaurant. Non seulement le condamné est de mauvaise foi, mais il est bête comme ses pieds.
Quelques chroniques de livres et BD qui méritent d'être lus et les critiques cinéma des dernières nouveautés. Par Michel et Fabienne Litout
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jeudi 29 octobre 2015
vendredi 13 décembre 2013
DE CHOSES ET D'AUTRES - Toujours plus faux
Pour beaucoup c'est l'imposture du siècle. Renvoyés à leurs études les Laurent Baffie et autres Jean-Yves Lafesse, petits braquets du rire français.
Lors de l'hommage mondial à Nelson Mandela, un inconnu s'est fait passer pour le traducteur en langage sourd et malentendant des discours prononcés à la tribune. A deux mètres d'Obama, il a gesticulé à qui mieux mieux. Mouvements des mains et des bras censés traduire l'hommage de l'homme le plus puissant de la planète. En fait, des gestes dénués de toute signification. Un bras d'honneur mondial, en langage codé ! Cet exemple planétaire prouve qu'à l'heure des grandes oreilles de la NSA, des milliers de caméras de vidéo surveillance et des fichiers secrets toujours plus précis sur notre vie privée, un petit plaisantin parvient à tromper tout le monde. Et devant des millions de téléspectateurs...
La recrudescence de ces impostures est flagrante. Hier par exemple, je tombe, complètement éberlué, sur les photos du premier Noël du petit Prince George. Affublé de fausses cornes de renne, il découvre ses jouets dans les bras de sa mère, avec son oncle Harry déguisé en père Noël et son arrière-grand-mère, The Queen, une coupe de champagne rosé à la main. Impossible de faire plus kitsch. Comme pour l'interprète, plus c'est gros et plus c'est crédible. En fait cette série de photos d'Alison Jackson est une commande pour une boisson gazeuse anglaise. Il ne s'agit pas de champagne rosé, mais de jus de fruit pétillant. Et pas la moindre famille royale en scène, mais des sosies.
Chronique "De choses et d'autres" parue ce vendredi en dernière page de l'Indépendant.
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