La série Ric Hochet de Tibet et Duchâteau, considérée par certains spécialistes de la BD comme la quintessence du ringardisme, s'offre un happening d'art contemporain. David Vandermeulen a soigneusement découpé des dizaines de cases dans les 78 titres parus et, en les assemblant comme un immense puzzle, en a fait un « remix » détonnant. Ne changeant strictement rien aux dessins ou dialogues (si ce n'est quelques recadrages) il a mis en évidence la dureté de la BD. Dans un premier chapitre, sur une dizaine de pages, Ric encaisse coups de poings, de pied, d'objets contondants et autres armes par destination pour finir pendu. Un premier uppercut au ventre pour le lecteur qui redécouvre une BD qui souvent l'a passionnée enfant. Ensuite c'est Ric qui distribue les mandales et les autres chapitres sont du même acabit : violence extrême à tous les coins de pages.
Quelques chroniques de livres et BD qui méritent d'être lus et les critiques cinéma des dernières nouveautés. Par Michel et Fabienne Litout
dimanche 26 février 2012
BD - La quintessence de Ric Hochet dans un remix de Vandermeulen
La série Ric Hochet de Tibet et Duchâteau, considérée par certains spécialistes de la BD comme la quintessence du ringardisme, s'offre un happening d'art contemporain. David Vandermeulen a soigneusement découpé des dizaines de cases dans les 78 titres parus et, en les assemblant comme un immense puzzle, en a fait un « remix » détonnant. Ne changeant strictement rien aux dessins ou dialogues (si ce n'est quelques recadrages) il a mis en évidence la dureté de la BD. Dans un premier chapitre, sur une dizaine de pages, Ric encaisse coups de poings, de pied, d'objets contondants et autres armes par destination pour finir pendu. Un premier uppercut au ventre pour le lecteur qui redécouvre une BD qui souvent l'a passionnée enfant. Ensuite c'est Ric qui distribue les mandales et les autres chapitres sont du même acabit : violence extrême à tous les coins de pages.
samedi 2 février 2008
BD - Humour absurde et décalé pour une question d'humanité
Dessinée par Casanave sur un scénario de Vandermeulen, la première enquête du commissaire Crémèr nous entraîne en croisade au large de Sumatra. Le policier belge accompagné de son adjoint Lucas (prénom Georges) et de sa chienne Jessica rencontrent dans le grand restaurant du paquebot un chercheur ferraillant verbalement avec un homme d'église sur l'origine de l'homme. Réfutant l'histoire d'Adam et Eve, le savant prétend que nous descendons du singe.
Reste à trouver le maillon manquant qu'il pense avoir aperçu dans les parages il y a quelques années : le faustolopithèque. Chance, le bateau tombe en panne au large d'une petite île isolée. Les passagers sont invités à aller se dégourdir les jambes et le commissaire, en compagnie de Lucas, va devoir enquêter sur le meurtre du savant. Il arrête rapidement un suspect, un jeune autochtone à moitié nu, l'arme du crime à la main. Un coupable pour le commissaire, un simple singe pour les autorités locales. Il va enquêter pour déterminer si le meurtrier est un humain ou un animal.
Des situations abracadabrantes mettant en vedette un humour absurde et décalé qui fait tout le sel de cette BD.
« Une enquête du commissaire Crémèr », Dargaud, 10,40 €

