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samedi 4 février 2012

BD - Le Tueur raccroche



« Les gens méritent-ils vraiment d'être aidés ? » s'interroge le Tueur, le héros de la série politiquement incorrecte de Matz (scénario) et Jacamon (dessin). En cours de reconversion dans le pétrole, le Tueur est sur le point d'abandonner son métier de tueur à gages pour devenir un industriel militant pour une meilleure répartition des richesses. Mais, alors qu'il est attablé en terrasse à Paris, il constate que « tout ce que veulent les gens, c'est plus de fric, et dès qu'ils en ont, ils foncent s'acheter des bagnoles de luxe et des fringues de marque. Pourquoi leur demander de voter, alors qu'ils ne comprennent rien à la politique et encore moins à l'économie ? » Un discours radical alors que ses affaires sont de plus en plus menacées. Il est vrai qu'exploiter du pétrole à Cuba n'est pas sans risque. Surtout quand vos associés sont d'anciens trafiquants de drogue. Mais le Tueur a quelques arguments frappants pour imposer son business. En fait, cette BD démontre avec brio que rien ne ressemble plus au capitalisme que la pire des mafia...


« Le Tueur » (tome 10), Casterman, 10,95 €


mardi 3 août 2010

BD - Le Tueur de Matz et Jacamon peut-il s'humaniser ?


Le Tueur poursuit son œuvre sur les terres vénézuéliennes. Passé à la solde de Cuba, il abat plusieurs responsables de la junte ayant renversé le président élu. Pour une fois, il semble être du bon côté. Cela ne l'empêche pas de tuer méthodiquement, sans états d'âme. Que cela soit des militaires sanguinaires l'indiffère. Il a pourtant un peu l'impression d'œuvrer pour l'avenir de la planète et de ses habitants. 

Il se trouve que le Tueur est devenu père. Est-ce pour son fils qu'il s'humanise ? Matz, le scénariste, y apporte un embryon de réponse quand il relève que « au XXe siècle, les guerres génocides et massacres ont fait plus de 170 millions de morts. Et la plupart de ces gens ont été tué par de bons pères de famille, sûrs de leur bon droit et de leur force... Parfois même au nom de leurs enfants ». 

La série, toujours dessinée par Jacamon ne fait pas dans la dentelle. « L'homme est-il bon ? » se demandait Moebius. Il est méchant, tout simplement.

« Le Tueur » (tome 8), Casterman, 10,40 €