Retour à Perpignan pour Jean-Noël Pancrazi. L'écrivain semble inexorablement attiré par la ville de son enfance. Cette fois il quitte Paris pour soutenir sa sœur, Isabelle, qu'il aime tant. Elle a préféré rester dans la région et vit toujours au Moulin-à-Vent. Mais plus pour longtemps : un cancer est en train de tuer à petit feu.
Ce sont ces derniers instants, dans la dignité et la force, que l'écrivain couche sur le papier. Il se souvient de leur enfance en Algérie, des combats de sa sœur, de sa vie si active dans le département. Cela donne quelques jolis passages sur la vitalité du cinéma Castillet, « le plus beau cinéma d'art et d'essai dont la programmation l'emportait sur tous les autres » ou les rencontres littéraires organisées dans la nouvelle librairie de Port-Vendres.
Un texte tendre et charnel, universel face à la mort.
« Quand s'arrêtent les larmes », Jean-Noël Pancrazi, 128 pages, 17 €
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