lundi 23 mars 2015

DE CHOSES ET D'AUTRES : Le prix de l'art

enchères, christies, hergé, originauxLa beauté est subjective. Son prix aussi. Comment décider de la réelle valeur d'une œuvre d'art ? Cette question restera toujours sans réponse et taraude les esprits depuis des siècles. Il n'empêche, tout sens de la mesure semble désormais perdu.
Régulièrement, on apprend qu'un artiste a pulvérisé son précédent record. Des millions, puis des dizaines de millions. Bientôt des centaines pour une simple toile et certains experts envisagent sérieusement la possibilité de passer dans la catégorie milliards...
Le marché de l'art est devenu le nouveau terrain de jeu des plus grands prédateurs jamais répertoriés sur notre planète : les spéculateurs. Ils s'attaquent depuis quelques années à celui de la bande dessinée. Des planches originales viennent récemment d'affoler les ventes aux enchères parisiennes. Si Hergé a un peu "déçu", d'autres dessinateurs ont vu leurs œuvres très disputées. Simple effet de mode ou profond phénomène de société ? Telle la valeur de l'art, la discussion demeure ouverte.
Pour relativiser tout cela, il suffit de regarder une imposture filmée par une télévision néerlandaise. Un poster (10 euros chez Ikea) est présenté dans un musée comme la dernière œuvre d'un jeune artiste. Les visiteurs sont interrogés sur sa beauté, sa signification et sa valeur. Non seulement ils découvrent dans le dessin quantité d'explications tirées par les cheveux, mais les fourchettes de prix données sont très larges. De quelques centaines d'euros (une plus-value déjà correcte), à 2,5 millions.
Ne jamais oublier qu'une bonne escroquerie ne fonctionne que si l'on trouve de bons pigeons.

Aucun commentaire: