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mardi 29 septembre 2015

DE CHOSES ET D'AUTRES : Merci Wiki

 Antoine Bello, écrivain, a offert une année de ses droits d'auteur à l'encyclopédie en ligne et participative Wikipédia. Une somme avoisinant les 50 000 euros en signe de sa reconnaissance pour la mine d'informations trouvées sur ce site enwikipédia, bello, don, écrivains, plagiat perpétuelle expansion.
Wikipédia, à ses débuts, était souvent décriée car peu fiable. N'importe qui pouvait y écrire n'importe quoi. Les phases de vérification et de validation ne représentaient pas la priorité. L'essentiel consistait à grossir le plus possible pour se placer systématiquement en tête des réponses aux questions les plus pointues dans les moteurs de recherche. Quelques scandales plus tard (décès "prématurés" de certaines personnalités, biographies trop flatteuses pour d'autres et même réécriture de l'Histoire), la communauté a passé vraiment plus de temps à vérifier les informations. De source peu crédible, Wikipédia est devenue référence absolue.
Dans plusieurs de ses romans, Antoine Bello reconnaît y avoir puisé anecdotes et informations, voire même inspiration. Juste retour des choses, indirectement, il "rémunère" ainsi les contributeurs bénévoles de Wiki. La démarche est noble, Antoine Bello appartient à ceux qui reconnaissent derrière chaque notice ou entrée, le travail de fourmis des passionnés dotés d'un immense "appétit pour la connaissance et son partage."
A comparer avec l'attitude hypocrite d'autres auteurs (Michel Houellebecq le cas le plus célèbre), politiques ou journalistes qui pillent allègrement Wikipédia grâce au "copier-coller, ni vu ni connu"...

lundi 8 avril 2013

Billet - Sites sensibles et censure d'Etat

Google et Wikipédia, deux mastodontes du net, ne peuvent pas faire n'importe quoi. Dans certains pays, les administrations se montrent plus que réfractaires au partage des informations. L'Inde voit d'un très mauvais œil Google Maps se lancer dans la cartographie précise du sous-continent alors qu'en France, ce sont les services secrets, la DRCI (Direction centrale du Renseignement intérieur) qui obtiennent l'effacement d'une page de l'encyclopédie participative sur une station hertzienne classée secret défense.
Après avoir interdit aux voitures de Google Street de sillonner les villes indiennes, l'Etat dépose plainte contre le géant américain. Pour étoffer son service Google Maps, la multinationale demande aux internautes de publier des informations sur les restaurants, boutiques ou hôpitaux. Illégal décide le gouvernement indien car susceptible de provoquer un risque pour la sécurité du pays : des terroristes pourraient découvrir des informations sur des sites sensibles... 
Même argument pour la DRCI en France contre Wikipédia. La page sur la station hertzienne militaire de Pierre-sur-Haute située dans le Puy-de-Dôme diffuserait des informations militaires classifiées sans autorisation légale. Wikipédia supprime cette entrée. Mais la censure provoque un tel buzz que la page est recréée, traduite... et vue des milliers de fois. En voulant cacher des informations, la DRCI en a involontairement fait la promotion. L'arroseur arrosé...

Chronique "ÇA BRUISSE SUR LE NET" parue ce lundi en dernière page de l'Indépendant.