Il y a eu la série télé, puis un film sur grand écran mais il ne faut pas oublier que Le visiteur du futur s’est également décliné sous forme de manga. Exactement ce sont les aventures de la Brigade temporelle qui ont paru en plusieurs fascicules. Pour la sortie du film sur grand écran, Ankama reprend l’intégralité des aventures de Louise dans un volume format poche de plus de 530 pages.
La première partie raconte comment Louise arrive à la brigade et est formée pour aller remettre un peu d’ordre dans le passé afin d’éliminer les anomalies. La seconde est plus axée sur la lutte entre les flics du temps et un grand méchant, le Métronome.
Reste enfin la partie sur la vie actuelle de Jessica, autre recrue, victime des manigances du Métronome.
« La brigade temporelle » (intégrale), Ankama, 12,90 €
La série imaginée par François Descraques, « Le visiteur du futur » se décline aussi au cinéma dans un long-métrage hilarant.
De la science-fiction française réussie ! Il y a longtemps que le spectateur exigeant dans ce genre périlleux n’avait pas eu l’occasion de ressortir heureux d’une salle obscure. Le visiteur du futur de François Descraques, en plus d’être fidèle à la série télé d’origine, offre intrigue intelligente et multitudes de gags, le tout avec des décors soignés et des effets spéciaux réussis.
Tout débute par une catastrophe dans une centrale nucléaire française. Renard, le visiteur du futur (Florent Dorin), tente de l’empêcher. En vain. Alors il décide de tout faire pour annuler la construction du complexe. Il va tenter d’influencer Gilbert (Arnaud Ducret), le député qui a lancé ce projet « d’avenir ».
Exactement comme la fille du politique, Alice (Enya Baroux) qui, elle, a la fibre écolo. Mais la brigade temporelle veille. Alors Renard, le père et la fille s’échappe dans le futur, sur cette terre ravagée qui n’en a plus pour longtemps.
Ribambelle d’excellents seconds rôles
On apprécie dans ce film le ton encore très gamin de la série. Les héros sont désopilants, avec une mention spéciale au docteur Castaforle interprété par Slimane-Baptiste Berhoun. Mais tous les seconds rôles valent le détour. On trouve, d’ailleurs, dans la distribution, une ribambelle de rigolos patentés, souvent méconnaissables mais toujours hilarants.
Ouvrez l’œil pour repérer McFly et Carlito en ingénieurs totalement dépassés face à une situation d’urgence, Kyan Khojandi en clodo alcoolo, Marc Risso en barman spécialiste en jus de chaussette, Davy Mourier en marchand de gros, (« Mais vous vendez quoi ? Des gros ! ») M. Poulpe en mangeur d’enfant, Simon Astier en fonctionnaire servile ou David Marsais en délateur décomplexé.
Rajoutez quelques zombies (des lents mais aussi des rapides), des flics ignares et un peu d’émotion pour un final presque larmoyant et vous avez un bon film, abouti, qui ne se prend pas au sérieux tout en faisant passer un message aux générations futures : le nucléaire c’est bien aujourd’hui, mais dans le futur, ça risque de sérieusement craindre.
A la base c'est une simple web série, faites avec un minimum de moyens et quelques potes. L'histoire d'un agent venu du futur pour empêcher certaines catastrophes. Du genre de ne pas jeter sa canette dans une poubelle... Et puis François Descraques, le concepteur-scénariste-réalisateur du « Visiteur du futur » a étoffé l'histoire, fait d'autres épisodes, une saison complète, une seconde et la troisième est finalement diffusée sur France Télévisions... Il aime aussi la bande dessinée et à force d'insistance a trouvé un graphiste assez déjanté, Gosh, pour signer un one-shot de son univers. L'album est édité chez Ankama et est encore plus délirant que la série.
Un max de vannes, des zombies à la pelle, du trash et du paradoxe temporel : la BD rêvée pour les geeks du passé, d'aujourd'hui ou du futur.