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jeudi 30 juillet 2015

DE CHOSES ET D'AUTRES - Sacré plan bis, Yanis


Savez-vous comment on appelait en argot londonien de la fin du XIXe siècle un tricheur aux dés ? Une récente lecture (Le magicien de Whitechapel, de Benn, Dargaud) m'a fait découvrir qu'ils répondaient au sobriquet de « Grecs ». Décidément les inventeurs de la démocratie, s'ils ont dominé le bassin méditerranéen il y a plus de 2000 ans, ont beaucoup perdu de leur prestige. Oublions la triste époque des colonels, quand une dictature militaire restait la meilleure garantie contre le risque communiste... Assimiler les Grecs à des tricheurs paraît un peu exagéré, même si les récentes révélations sur le « plan B » de Yanis Varoufakis, ancien ministre des Finances grec, confirme cette impression. Quand on n'a plus d'argent pour miser, la raison veut que l'on déclare forfait. 
Pas Varoufakis qui en bon « Grec » (dans le sens tricheur) a imaginé un audacieux tour de passe-passe. L'idée de base consiste à pirater le logiciel de l'administration fiscale grecque. L'objectif, créer des comptes parallèles qui ne fonctionnent pas en euros, mais en « euros bis ». Une nouvelle monnaie virtuelle (pour ne pas dire de singe), mais une monnaie quand même, reconnue par l'État grec. Varoufakis, qui n'a jamais caché sa passion pour le rock, semble également avoir de grandes capacités à imaginer des intrigues dignes des meilleurs thrillers. Au chômage depuis son éviction du gouvernement, je lui suggère de se reconvertir dans l'écriture. Jean Van Hamme vient d'annoncer son intention de se retirer des aventures de Largo Winch, le milliardaire frondeur. Varoufakis devrait postuler. Il a déjà la moitié du prochain scénario...  

vendredi 6 février 2015

DE CHOSES ET D'AUTRES - La cravate et les notaires

Révolution financière ou vestimentaire ? L'arrivée d'Alexis Tsipras à la tête de la Grèce pourrait marquer le fin du diktat des financiers sur les politiques économiques des États. Le parcours sera long et semé d'embûches.
Par contre, le nouveau Premier ministre grec a déjà fait souffler un vent de modernisme et d'audace sur la classe politique européenne particulièrement compassée. En ne portant pas de cravate, il indique clairement qu'il n'appartient pas à leur "caste" selon le terme mis à la mode par un autre iconoclaste de gauche, Iglesias (Pablo, pas Julio...) leader de Podemos en Espagne. Tsipras, Iglesias font partie de la tendance "chevelu décontracté".
Le ministre des Finances grec, Yanis Varoufakis fait plutôt dans le "musclé rasé". Lui non plus ne porte pas de cravate. Mais en plus il voyage en classe économique, porte un blouson de cuir et a des airs de garde du corps peu conciliant. En bon universitaire spécialisé en économie, il commence à perdre ses cheveux. Mais au lieu de rabattre ses dernières mèches sur le haut du crâne à la Giscard, il opte pour la boule à zéro façon Bruce Willis.
Soit ces politiques grecs d'un nouveau genre sont réellement "simples", soit ils ont tout compris de notre société basée sur l'apparence. Des contestataires décontractés sembleront toujours plus proches des gens et seront plus populaires auprès de la majorité que des notaires cravatés. Ces derniers, en s'accrochant à leurs privilèges du passé symbolisés par leurs costumes stricts, ne parviendront jamais à se faire aimer. Encore moins à se faire plaindre...