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vendredi 11 novembre 2022

De choses et d’autres - Du tweet au pouet

Si les voitures électriques et fusées construites par les techniciens d’Elon Musk sont relativement fiables, on ne peut pas en dire autant du réseau social Twitter acheté la semaine dernière par le milliardaire américain.

Du moment qu’il a signé le chèque de 44 milliards de dollars et fait son entrée dans le bâtiment de la société, en portant un lavabo (référence à un jeu de mots entre Think, penser et Sink, lavabo), c’est véritablement panique à bord. Un peu comme si la fusée qui devait coloniser la planète rouge se retrouvait à court de carburant à 10 kilomètres de la surface. La chute va être rude et les dégâts considérables.


Quelques heures après l’arrivée de Musk à Twitter, l’essentiel des cadres prend la porte et ce week-end la moitié des employés de base ont reçu un mail leur signifiant leur licenciement. Jamais rentable, Twitter ne vaut pas ce prix. Mais ce n’est qu’un jouet pour un provocateur aux ressources illimitées.

Et tel un sale gosse, une fois qu’il a bien fait savoir à tout le monde qu’il est le seul maître à bord, il casse le bel engin si prisé des influenceurs et journalistes pour sa réactivité en imposant un abonnement. Beaucoup vont payer. Mais la majorité ne va pas continuer.

Car force est de constater qu’il n’y a pas que du bon sur Twitter. Nombre de comptes complotistes, racistes ou extrémistes y déversent leur haine au quotidien.

Aujourd’hui, certains des abonnés de la première heure cherchent une solution de repli. Mastodon semble le mieux placé. Beaucoup de liberté, pas de surveillance centralisée. Et cette volonté de faire court et incisif. Sans trop se prendre au sérieux puisque sur Mastodon on ne publie pas un tweet mais un pouet.

Billet paru en dernière page de l’Indépendant le lundi 7 novembre 2022

samedi 12 mai 2012

Billet - Pierre Salviac et le tweet de trop



Twitter ce n'est pas la troisième mi-temps d'un match de rugby très arrosée. Ni le lieu pour y dévoiler ses pires travers. Pierre Salviac, ancien commentateur du rugby à la télévision, chroniqueur sur RTL, s'est cru marrant en recommandant à ses « consœurs », de coucher utile, ainsi « vous avez une chance de vous retrouver première Dame de France ». Tollé immédiat. Beaucoup de journalistes femmes ont dénoncé sa misogynie, sa bêtise voire sa connerie. Il a bien tenté de s'excuser dans un premier temps. Mais Jacques Esnous, directeur de la rédaction de RTL annonçait la fin de la collaboration de Pierre Salviac avec la radio de la rue Bayard.

Paradoxalement, devenir la bête noire d'un réseau social n'a pas que des désavantages. Salviac, se présentant comme « vanneur et persifleur », a vite rebondit. Et de se féliciter : « Le jour où je perds un employeur je franchis allègrement la barre des 10 000 followers. »

En fait, Pierre Salviac doit avoir un sérieux problème avec les femmes de François Hollande. Avant ce tweet assassin contre Valérie Trierweiler, il avait violemment attaqué Ségolène Royal lors de son parachutage aux législatives à La Rochelle. En réaction, il voulait même se présenter car se considérant « plus légitime qu'elle ». Il y avait renoncé en février. Maintenant qu'il a un peu de temps libre, il va peut-être revenir sur sa décision ? Et créer dans la foulée le parti de la Beaufitude. Le poste de président est pile-poil dans ses compétences.
(Chronique "ça bruisse sur le net" parue en dernière page de l'Indépendant ce vendredi 11 mai)