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mercredi 15 avril 2015

DE CHOSES ET D'AUTRES - Faux Polnareff, vraie plainte

Immenses lunettes de soleil rectangulaires aux montures blanches, tignasse indomptable : se transformer en Michel Polnareff est un jeu d'enfant. Pour peaufiner le personnage, nul besoin de chanter, témoigner d'un manque d'humour flagrant suffit. Pourtant, le chanteur pop exilé aux USA pour cause de bisbilles avec le fisc connaît parfaitement les rouages de la publicité décalée. Mais il n'apprécie pas les plaisanteries envers une image qu'il a mis des décennies à construire. Quatre ans après la première diffusion, il poursuit la marque Cetelem pour atteinte « au droit à l'image, au droit patrimonial et à la dignité dans le cadre d'une utilisation commerciale de sa personne ». 
En cause, ces films où des sosies de stars planétaires discutent en toute décontraction. Son « clone », il est vrai, a l'air un peu idiot. Clairement une caricature. L'ancienne vedette aurait pu apprécier d'être mise sur le même plan que Marilyn Monroe ou Elvis Presley. Non, il se sent « ridiculisé »... 
Difficile à croire de la part de celui qui a montré ses fesses à toute la France sur des affiches géantes ! Comme toujours, cette crise d'ego semble essentiellement motivée par une histoire de gros sous. Polnareff réclame un million de dommages et intérêts. Il a de fortes chances d'obtenir gain de cause car Cetelem ne lui a jamais demandé son avis. Pour payer, l'organisme de crédit n'aura plus qu'à s'endetter auprès d'une banque. Et le chanteur, tout avantage à faire don de ses gains à une oeuvre caritative, au risque de perdre le peu de crédibilité qui lui reste.

jeudi 16 janvier 2014

DE CHOSES ET D'AUTRES - Quand Justin Bieber casse un œuf...


De la cocaïne chez Justin Bieber ! "Incroyable !" s'exclament en chœur ses millions de fans. Pourtant c'est bien la seule information à peu près crédible dans le compte-rendu de la perquisition de la police américaine dans son domicile de Calabasas, une banlieue aisée de Los Angeles. 
Les forces de l'ordre ne sont pas à la recherche d'un dangereux toxicomane ou d'un redoutable dealer. En fait, la patrouille se rend chez Justin Bieber pour mettre la main sur un chenapan qui a balancé des œufs chez les voisins. Il est comme ça Justin. Il a beau être majeur (19 ans) et multimillionnaire, il a gardé une âme d'enfant. Sa voisine l'a appris à ses dépens. On ne sait pour quel motif, il lui est pris d'une subite envie de jeter des œufs sur la façade de la maison d'à côté. La propriétaire dépose plainte et évalue les dégâts à 20 000 dollars, il n'y a pas de petits bénéfices. "Cela fait cher le shampoing" me glisse un 'bogoss' expert en soins capillaires. La police débarque donc chez Justin pour y trouver des preuves de la provenance des projectiles.
J'imagine la scène : pendant que certains explorent le réfrigérateur à la recherche de traces ADN, d'autres se concentrent sur les chambres. Ils découvrent quelques poules. Mais ce ne sont pas des pondeuses. Finalement c'est Kevin, apprenti policier, qui tire le gros lot. Il s'occupe d'une partie du salon. "Chef, j'ai pas trouvé d'œufs, mais y'a de la farine sur la table basse." Voilà comment quelques œufs risquent de faire capoter la carrière de l'idole mondiale des jeunes filles prépubères. Moralité : qui casse un œuf, ne fait plus de bœuf.

Chronique "De choses et d'autres" parue ce jeudi en dernière page de l'Indépendant.