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mercredi 7 octobre 2015

DVD : L'intelligence séductrice d'"Ex Machina"

Huis-clos à trois dans « Ex-Machina », premier film d'Alex Garland, romancier anglais.
ex machina, vikander, oscar isaac, garland, universalLa sortie en DVD et blu-ray de certains films permettent de réparer des injustices criantes. "Ex Machina", premier film d'Alex Garland (écrivain anglais qui a signé "La Plage") n'a pas rencontré le succès lors de sa sortie en salles. L'occasion de redécouvrir cette histoire d'intelligence artificielle basée sur le fameux test de Turing. Caleb (Domhnall Gleeson) est un jeune et brillant programmeur de BlueBook, une immense société basée sur un moteur de recherche révolutionnaire. Un algorithme mis au point par le PDG, Nathan (Oscar Isaac), vivant retiré dans une maison futuriste isolée dans la montagne. Caleb remporte la loterie de l'entreprise.
Premier prix : une semaine chez Nathan. Solitaire et introverti, Caleb croit à une semaine de farniente. Mais le projet de Nathan est tout autre. Il demande à Caleb de tester, selon le protocole de Turing, sa dernière invention, un robot humanoïde féminin entièrement autonome. L'enthousiasme de Caleb est d'autant plus grand quand il découvre que le robot a le visage d'une jeune femme d'une extraordinaire beauté. Elle s'appelle Ava (Alicia Vikander) et semble encore plus humaine que n'importe quelle femme rencontrée dans la rue. Humaine et très intelligente. Le film raconte les premières rencontres, puis la complicité qui s'instaure entre l'humanoïde et le testeur. Le tout sous la surveillance du patron par l'intermédiaire de la vidéo surveillance de la maison. Rapidement les relations vont se tendre entre les deux hommes. Caleb se demande si ce n'est pas lui qu'on teste. Et les questions augmentent en même temps que l'atmosphère oppressante.
Le spectateur est pris dans cet engrenage aux multiples rebondissements, comme un coup de billard aux multiples bandes avant d'arriver au résultat escompté. Un film brillant, novateur et visionnaire à redécouvrir de toute urgence.
"Ex Machina", Universal, 20 euros le DVD, 22,99 euros le blu-ray.

mercredi 20 mai 2015

DVD : Les risques du capitalisme dans "A most violent year"

Comment développer son entreprise en restant honnête ? Un dilemme traité dans « A most violent year » de J.-C. Chandor.


Au début des années 80 à New York, la crise économique complique la survie des entreprises. La pauvreté et la misère gangrènent la métropole. Pour s'en sortir, mieux vaut être peu regardant sur la légalité. Dans ce contexte où la violence explose de toute part, Abel Morales (Oscar Isaac) refuse tout écart avec la légalité. A la tête d'une entreprise de livraison de fioul, il s'appuie sur une équipe de commerciaux très motivés pour prendre des parts de marché à ses concurrents. Une réussite qui le pousse à voir plus loin, plus grand. Il met toutes ses économies dans l'achat d'un terminal au bord du fleuve. Pour boucler son budget, il veut emprunter à sa banque. Le film, très réaliste, tourné en plein hiver, montre toute l'horreur du capitalisme forcené. Abel, fils d'immigré latino, croit encore au rêve américain. Il se veut proche de ses employés, aimant auprès de sa femme Anna (Jessica Chastain). Il dénote dans le reste de la société. Ses camions sont régulièrement braqués par des voyous attirés par la valeur du fioul. Sa femme, fille de gangster, s'occupe de sa comptabilité et jongle avec certaines dispositions de la loi. Conséquence un procureur intègre lance une procédure contre l'entreprise des Morales. A même moment, la banque se retire du projet. Acculé, Abel va tenter se sauver son rêve, au prix de certains renoncements.
Troisième film de J.C. Chandor, « A most violent year » n'est qu'un instantané, sans jugement. Le réalisateur s'intéresse surtout à l'humain de ses personnages. Les bonus sont copieux avec 20 minutes de scènes inédites, les coulisses du tournage et les interviews d'une grande partie de l'équipe.


« A most violent year », Studiocanal, 19,99 euros le DVD, 21,99 euros le blu-ray. 

vendredi 24 octobre 2014

DVD : Engrenage fatal en Méditerranée


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Adapté d'un roman de Patricia Highsmith, « The Two Face of January » est un film noir comme on en voyait régulièrement dans les années 60. Hossein Amini, le réalisateur, avoue une grande admiration pour ce genre cinématographique et a particulièrement soigné sa mise en scène et sa lumière pour être fidèle à cette époque.


L'intrigue débute en Grèce. Rydal (Oscar Isaac), jeune Américain, vivote en servant de guide touristique à de riches compatriotes. Au cours d'une balade, il remarque un couple lumineux formé par Chester (Vigo Mortensen) et Colette (Kirsten Dunst). Chester, sous ses airs de millionnaires en villégiature est sur ses gardes. Tout de suite il se sent espionné par Rydal. Colette va se renseigner sur lui et leur destin va alors se retrouver lié. Rydal, petit escroc, tombe amoureux de Colette. Mais cette dernière est liée à Chester, un autre escroc, d'une tout autre envergure. Il a délesté quelques spéculateurs de leurs économies et profite grassement de ce pactole, caché dans une simple valise. Quand un détective privé, mandaté par des clients mécontents, retrouve l'Américain en fuite, la belle vie insouciante prend fin immédiatement.
Le film joue surtout sur les attitudes ambiguës des personnages. Que veulent-ils exactement ? Amour ou profit ? La fuite passe par les magnifiques paysages de la Crète puis les rues grouillantes et inquiétantes d'Istanbul. Les décors naturels somptueux rattrapent un peu l'intrigue par trop simpliste et prévisible.

« The Two Faces of January », Studiocanal, 17,99 euros.

jeudi 13 mars 2014

DVD - Les frères Coen rendent hommage au folk

Le film « Inside Llewyn Davis », musical et nostalgique, suit les déboires d'un jeune musicien au début des années 60.



Grand prix au dernier festival de Cannes, ce film des frères Coen est un peu à part dans leur filmographie. Il paraît moins abouti, moins dense que leurs précédents longs-métrages. Comme fabriqué de bric et de broc, certaines séquences semblent rajoutées. L'explication est donnée par le co-producteur et musicien T Bone Mulligan dans une interview. Les réalisateurs, pour rendre hommage à la folk américaine, ont voulu bâtir leur film comme une chanson. La première scène, le passage à tabac de Llewyn Davis (Oscar Isaac) dans une cour sombre derrière un bar, revient à la fin, comme dans une chanson. La boucle est bouclée avec entre plusieurs couplet pour raconter l'histoire, pas forcément de manière linéaire.
Llewyn, jeune musicien et chanteur, vivote dans le Village à New York. Son disque ne marche pas, à la rue, il survit en donnant des concerts dans des bars. Pour dormir, il squatte chez des amis. Notamment chez Jim (Justin Timberlake) et Jean (Carrey Mulligan). Mais là il est devenu indésirable depuis que Jean, chanteuse à la voix douce mais au langage incroyablement ordurier quand elle est en colère, a découvert qu'elle est enceinte.

En plein doute, Llewyn part à Chicago rencontrer un producteur découvreur de talent. Le voyage a tout l'air d'un court-métrage dans le film. Il profite d'un co-voiturage et doit supporter les bavardages d'un John Goodman au sommet de son art. Ils roulent de nuit, sous la neige. Se font arrêter par un policer. Comme des réminiscences de Fargo...
Oscar Isaac dans le rôle de Llewyn est étonnant de vérité. Il est vrai qu'il joue parfaitement de la guitare et a un beau brin de voix. Si le film n'a pas le même pouvoir d'envoûtement que les précédentes productions des frères Coen, cela reste une référence pour les amoureux de la musique folk et du New York du début des années 60, gris, froid mais terriblement inventif.
En bonus, sur le DVD sorti chez Studiocanal, en plus du classique making-of avec de longues explications des frères Coen, retrouvez les entretiens avec Oscar Isaac, Justin Timberlake, Carrey Mulligan et T Bone Burnett, co-producteur du film et incontournable musicien de la folk aux USA. Dans le blu-ray, le film du concert « Another day, another time » est inclus en bonus exclusif.