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mercredi 25 mai 2016

DE CHOSES ET D'AUTRES : Nouvelles des « couche-tard »


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Ainsi va l'actualité. Les militants de "Nuit Debout", au centre de l'attention des médias en avril, ont progressivement été chassés des pages d'information par les casseurs, puis la pénurie d'essence. Et l'avenir ne s'annonce pas radieux pour les derniers velléitaires, place de la République à Paris.
Entre Roland-Garros, l'Euro de foot et le Tour de France, les Français risquent de se désintéresser encore plus d'un mouvement citoyen unique en son genre. Ils ne sont plus qu'une poignée d'irréductibles (300 samedi dernier) à tenter de refaire le monde la nuit venue. Mais à l'effervescence créative des débuts succède une sorte de routine.
Envolée la fibre révolutionnaire des premiers soirs, quand on trouvait comme une ressemblance entre les Communards et ces couche-tard. Des ateliers travaillent, tentent de trouver des positions communes, des luttes prioritaires. Mais même dans cette phase de bilan il y a du tirage en interne. "Il vaut mieux peut-être que ça ne débouche sur rien, car on ne veut pas rentrer dans les rangs", explique un militant, étudiant, dans un reportage publié par La Croix.
Alors, ce phénomène "Nuit Debout" n'aura donc été qu'un feu de paille, une récréation pour insomniaques utopistes ? Pas sûr. Les syndicats classiques ont repris le flambeau de la lutte (piquets de grève, blocus) mais ne doutons pas que parmi les centaines de jeunes "couche-tard" de ce printemps 2016, quelques fortes personnalités émergeront et brigueront le pouvoir, de manière plus classique cette fois, ces prochaines décennies.

dimanche 10 avril 2016

DE CHOSES ET D'AUTRES : Debout ou couché ?

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Je ne comprends plus rien aux activistes de l'ultra-gauche. Faut-il manifester debout ou couché ? En fait, tout dépend du lieu et de la cause.
À Paris, on se doit de passer la "Nuit debout" pour montrer son opposition au gouvernement, au capitalisme, à la finance, à la loi Travail, aux pollueurs, aux intégristes... La liste des maux de notre planète semble infinie. Presque plus longue que les participants à ces nuits qui veulent se donner des airs de Podemos à la française. Le concept, donc, passer la nuit debout, place de la République à Paris, pour débattre du futur de notre société. Noble idée mais pas pratique pour ceux qui bossent toute la journée, voire la nuit et le week-end s'ils ont la chance, comme moi, d'œuvrer dans la presse quotidienne qui paraît sept jours sur sept.
Je ne rejette pas l'idée en bloc. J'attendrai simplement juillet pour me faire une idée. Avec un peu de chance je serai en vacances, il ne fera pas trop froid et surtout les nuits sont courtes.
Debout la nuit à Paris, couché la journée à Pau. Durant trois jours, la ville accueille le Congrès international du pétrole. Des activistes, pour dénoncer le massacre de la nature, s'allongent sur la chaussée devant le Palais Beaumont. 400 cadavres virtuels hurlent "Stoppons les fossoyeurs du climat !". D'autres, pour retarder l'arrivée des congressistes, s'étendent devant les roues des minibus chargés des navettes.
"Debout !" "Couché !". Il ne manque plus que les révoltés décident d'un "sit-in" et la contestation de gauche deviendra experte en dressage de chien.