Quelques chroniques de livres et BD qui méritent d'être lus et les critiques cinéma des dernières nouveautés. Par Michel et Fabienne Litout
mercredi 30 septembre 2015
DE CHOSES ET D'AUTRES : Plus rance que blanche
Mais samedi soir elle a sorti une énormité : la France est un "pays de race blanche". Et d'ajouter : "Je n'ai pas envie que la France devienne musulmane". A priori, si une telle déclaration sortait de la bouche de Jean-Marie Le Pen, sa fille relancerait immédiatement une nouvelle procédure pour l'exclure du parti d'extrême-droite.
Nadine Morano se défend d'appartenir au Front National, elle clame par contre son sarkozisme zélé (tendance Droite forte). Loin de reconnaître sa boulette, elle persiste. D'autant que les premières indignations viennent de la gauche bien pensante, son ennemie de toujours. Heureusement d'autres voix condamnent sans ambages cette dérive raciste. NKM hier sur Europe 1 se montre la plus violente : "Je trouve ces propos exécrables." Plus subtil, Alain Juppé tweete un message repris des centaines de fois : "Un signe d'amitié ce matin à nos compatriotes d'Outre-Mer qui ne sont pas tous de "race blanche" mais qui sont tous Français à part entière."
Souvent Nadine Morano, par ses jugements à l'emporte-pièce, me rendait hilare. Samedi, la nausée m'a submergé, incapable de me reconnaître dans cette France plus rance que blanche.
mardi 16 octobre 2012
Billet - Week-end nauséeux entre Baumgartner et le hashtag de la honte
Sensations fortes assurées le week-end dernier. Dimanche, enfin, l'Autrichien inconscient a sauté. Après quelques faux départs (lire chronique du 11 octobre) Félix Baumgartner a battu des records (altitude et vitesse en chute libre). Le tout diffusé en direct sur la plate-forme dédiée et des milliers d'autres sites, dont celui de l'Indépendant. Le problème pour le grand froussard que je suis, c'est que les images étaient d'une qualité telle que je me suis surpris à avoir le vertige. Et quand je l'ai vu chuter en tourbillonnant sur lui-même, j'étais limite nausée. Quelques heures plus tard, les images embarquées, encore plus impressionnantes, renforçaient le malaise. Un exploit, d'accord, mais un exploit de malade !
Enfin, pour être honnête, la nausée, la vraie, celle qui vous fait rendre tripes et boyaux, m'est venue en découvrant sur Twitter le phénomène du week-end : le mot-clé ou hashtag #unbonjuif. Sous couvert d'humour (tendance Dieudonné), des petits rigolos (selon eux), de sinistres racistes (en fait), ont multiplié les blagues de très mauvais goût. A côté, la sortie de Le Pen sur Michel Durafour fait songer aux Teletubbies.
Vous ne lirez pas d'exemple dans cette chronique, ce serait trop d'honneur pour ces tristes individus. Et j'avoue que le fait même d'en parler me fait culpabiliser. Je crois dénoncer, mais ne suis-je pas complice en m'indignant ? Informer n'est pas cautionner, mais dans le cas présent la frontière me semble très ténue car jamais internet n'aura autant servi de déversoir à une haine antisémite primaire.
Chronique "ÇA BRUISSE SUR LE NET" parue ce mardi en dernière page de l'Indépendant.