Quelques chroniques de livres et BD qui méritent d'être lus et les critiques cinéma des dernières nouveautés. Par Michel et Fabienne Litout
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dimanche 7 octobre 2018
Polar - Lettres ou pas lettres d'Hercule Poirot
Sophie Hannah, romancière anglaise, a accepté le défi de marcher sur les traces d’Agatha Christie. Elle a hérité du plus fameux des personnages de la Reine du crime : Hercule Poirot. «Crime en toutes lettres » est le troisième roman des nouvelles enquêtes du détective belge aux moustaches savamment gominées. Il enquête sur la mort d’un vieil homme dont la famille accumule les secrets. Un roman brillant, digne d’Agatha Christie, mais avec un peu plus de féminisme dans une Angleterre vieillotte et décidément trop macho pour notre époque.
Tout commence par une altercation entre Hercule Poirot et une belle inconnue. Cette dernière reproche au détective de lui avoir envoyé une lettre calomnieuse. Dedans, il l’accuse du meurtre de Barnabas Pandy. Or, non seulement elle affirme n’avoir jamais tué personne, mais en plus elle ne sait pas qui est ce Barnabas Pandy. Poirot, interloqué, tente de se défendre. En vain. Il ne peut donc pas lui dire que cette lettre n’est pas de lui. Et que lui aussi ne connaît pas de Barnabas Pandy.
Tout se complique quand trois autres personnes viennent elles aussi clamer avec véhé- mence, dans les bureaux de Poirot, leur innocence dans ce meurtre. Car être accusé par le célèbre Hercule Poirot, n’est pas sans conséquence à l’époque. Face à cette multiplication de faux grossiers, Hercule Poirot décide d’enquêter avec son ami l’inspecteur Catchpool qui endosse le rôle de narrateur. Rapidement, il découvre que le fameux mort, un vieil homme, a été découvert noyé dans sa baignoire. Mais la police a classé l’affaire, simple accident domestique.
Questions sans réponses
Avec sa pugnacité légendaire, Poirot va remonter la piste, se demander s’il ne s’agit pas effectivement d’un meurtre déguisé. Mais qui est le criminel parmi les quatre désignés coupables ? Les pièces du puzzle se mettent petit à petit en place. Au lecteur de tenter de se faire une idée sur la finalité du roman. Avec quelques questions qui reviennent en boucle : qui a tué Barnabas Pandy ? A-t-il été véritablement assassiné ? Qui a imité la signature de Poirot ? Pour quel motif le faussaire a-t-il voulu attirer l’attention du détective belge ? Réponse dans le dernier chapitre comme tout bon Agatha Christie.
Pourtant c’est bien Sophie Hannah qui a écrit ce roman, on le voit au rôle tenu par quelques femmes, loin des caricatures de l’époque. Notamment la futée Fee, serveuse dans un restaurant mais qui se verrait bien inspectrice de police si la loi l’y autorisait. Faute de mieux, elle aide l’inspecteur Catchpool à fournir des indices à un Poirot toujours aussi amusant dans ses manières guindées.
➤ « Crime en toutes lettres » de Sophie Hannah, Le Masque, 20,90 €
vendredi 4 novembre 2016
Roman : Un Poirot tout frais
LA MORT A SES RAISONS. Sophie Hannah reprend avec brio le détective belge créé par Agatha Christie.
Les plus grands personnages de la littérature en meurent jamais. La preuve avec le retour sur le devant de la scène d’Hercule Poirot, le dé-tective belge aux jolies moustaches, aimant titiller ses cellules grises pour dé- masquer les coupables. Poirot, création d’Agatha Christie, fait partie des plus célèbres héros de romans policiers, au même titre que Sherlock Holmes ou James Bond. Après de longues hésitations, les héritiers d’Agatha Christie ont accepté qu’il vive de nouvelles aventures sous la plume de Sophie Hannah. La romancière anglaise, à la tête d’une importante œuvre, a accepté de se couler dans le style de Christie pour écrire des intrigues dignes des romans de la grande époque.
■ Avant le meurtre
Après un premier essai concluant, voici la seconde enquête du nouvel Hercule Poirot. Toujours accompagné de l’inspecteur Catchpool, le narrateur de l’histoire, Poirot se rend en Irlande à la demande de lady Athelinda Playford. Cette vieille dame un peu extravagante, écrit des romans policiers destinés à la jeunesse. Dans ce domaine coupé de l’extérieur, les tensions sont vives entre les différents protagonistes. Il y a les deux enfants de lady Playford, l’aîné un peu niais affublé d’une femme très intéressée par l’argent et la seconde, jolie et vive, fiancée à un médecin américain passionné par l’œuvre de Shakespeare. On trouve aussi le secrétaire de la romancière, gravement malade et soigné par une infirmière dévouée corps et âme, un notaire et l’associé de ce dernier, chargé de gérer les droits de la maîtresse de maison.
Lors du repas du soir, Poirot comprend que lady Playford l’a fait venir car elle redoute que l’on attende à sa vie. Et effectivement, après les repas, quelqu’un est assassiné. Ce genre de roman vaut surtout par les fausses pistes que l’auteur répand au gré des pages. Sans cesse on espère démasquer le meurtrier avant Poirot. Et on se trompe tout le temps. Preuve que Sophie Hannah a parfaitement intégré les techniques d’Agatha Christie, experte en fausses pistes et coups de théâtre de dernière minute.
➤ « La mort a ses raisons » de Sophie Hannah, Éditions du Masque, 20,90 €

■ Avant le meurtre
Après un premier essai concluant, voici la seconde enquête du nouvel Hercule Poirot. Toujours accompagné de l’inspecteur Catchpool, le narrateur de l’histoire, Poirot se rend en Irlande à la demande de lady Athelinda Playford. Cette vieille dame un peu extravagante, écrit des romans policiers destinés à la jeunesse. Dans ce domaine coupé de l’extérieur, les tensions sont vives entre les différents protagonistes. Il y a les deux enfants de lady Playford, l’aîné un peu niais affublé d’une femme très intéressée par l’argent et la seconde, jolie et vive, fiancée à un médecin américain passionné par l’œuvre de Shakespeare. On trouve aussi le secrétaire de la romancière, gravement malade et soigné par une infirmière dévouée corps et âme, un notaire et l’associé de ce dernier, chargé de gérer les droits de la maîtresse de maison.
Lors du repas du soir, Poirot comprend que lady Playford l’a fait venir car elle redoute que l’on attende à sa vie. Et effectivement, après les repas, quelqu’un est assassiné. Ce genre de roman vaut surtout par les fausses pistes que l’auteur répand au gré des pages. Sans cesse on espère démasquer le meurtrier avant Poirot. Et on se trompe tout le temps. Preuve que Sophie Hannah a parfaitement intégré les techniques d’Agatha Christie, experte en fausses pistes et coups de théâtre de dernière minute.
➤ « La mort a ses raisons » de Sophie Hannah, Éditions du Masque, 20,90 €
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