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jeudi 3 avril 2014

Cinéma - Claude Lelouch au tournant de sa vie

44e film de Claude Lelouch, Salaud, on t'aime parle de vie, d'amour et de mort. Le cinéaste admet avoir beaucoup mis de lui dans le personnage interprété par Johnny Hallyday.


Claude Lelouch l’admet bien volontiers : « j’avais très envie de faire ce film. Mais j’ai mis 50 ans à le préparer. » 50 ans, soit la carrière d’un réalisateur français que l’on adore ou que l’on déteste, pas de demi-mesure avec Lelouch. Le personnage principal, Jacques Kaminsky (Johnny Hallyday), reporter de guerre à la retraite retiré dans une immense maison isolée dans la montagne, est miné par l’absence de ses filles.

Lors de la présentation de son 44e film à la presse aux Rencontres cinématographiques du Sud à Avignon fin mars, le réalisateur d'« Itinéraire d’un enfant gâté » a fait un parallèle avec son succès des années 80. « Jean-Paul Belmondo cherchait à fuir sa famille alors que Johnny Hallyday cherche à la réunir. Il achète cette maison pour donner l’occasion à ses filles de venir le voir. La maison est quelque chose d’essentiel dans la famille. J’en ai acheté une en Normandie pour que mes enfants continuent à venir. » Dans le film, le photographe achète la maison et garde au passage l’agent immobilier, Nathalie (lumineuse Sandrine Bonnaire). Une nouvelle histoire d’amour pour ce baroudeur au cœur cabossé.

Chanteurs de canapé
Là aussi, Claude Lelouch a mis un peu de son histoire personnelle dans le scénario. « J’ai eu sept enfants de cinq femmes différentes... Je me suis dit que cela pourrait faire un bon scénario. Je n’ai pas été un bon papa. Pendant 50 ans j’ai terriblement souffert d’aimer plus la caméra que mes proches. J’avais envie de régler un compte avec moi-même. » Pour Claude Lelouch, au-delà de la famille, «mes emmerdes préférées», le sujet du film est la mort, « sur la force de la mort, de l’importance de réussir sa mort. La mort est la plus belle invention de la vie » explique le réalisateur qui parvient une nouvelle fois à nous étonner dans ce film aux multiples rebondissements.
Un film qui repose beaucoup sur un casting alléchant. En plus de Johnny Hallyday, Lelouch a retenu Eddy Mitchell pour le rôle du vieux copain. Le duo marche merveilleusement bien. Ils font une scène d’anthologie quand ils reprennent la chanson d’un vieux western qu’ils regardent ensemble une énième fois dans le canapé.
Côté personnages féminins, outre Sandrine Bonnaire, on retrouve une pléiade d’actrices, de la confirmée Irène Jacob à la jeune et prometteuse Jenna Thiam, sans oublier Valérie Kaprisky méconnaissable. Un film plein de symboles, l’aigle qui scrute l’agitation des humains, le réveillon dans une étable, la collection d’appareils photos, dont la dernière scène, belle et harmonieuse mais qui risque d’en faire tousser certains.
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Johnny est-il bon ?

Une grande partie de la promotion du film est basée sur la présence de Johnny Hallyday au générique. Le choix n’a pas été facile pour Claude Lelouch. Force est de constater que le vieux rocker, s’il n’est pas excellent au niveau du jeu (contrairement à son vieil ami Eddy Mitchell, parfait dans le rôle du médecin confident), apporte un ton particulier à l’ensemble.
« Johnny, c’est la révélation du film » affirme le réalisateur. « Tout le monde avait peur de lui, notamment les assureurs, mais je sais qu’il était le personnage du film. En réalité, c’est lui le gamin de l’histoire. Sandrine Bonnaire tombe amoureuse de lui car c’est ce qu’elle aime dans cet homme. Elle ose se lancer car le fond est bon, le cœur est bon. » 
Reporter de guerre, baroudeur, intrépide, dans la réalité « il a peur des femmes, il a peur de ses filles. » Pour obtenir le meilleur résultat possible, Claude Lelouch a utilisé quelques subterfuges. Comme le premier baiser entre Sandrine Bonnaire et Johnny Hallyday. « Il ne savait pas qu’elle allait l’embrasser. Ainsi j’ai pu filmer la surprise dans son regard. ». Une scène spontanée comme Lelouch sait si bien les distiller dans ses films. Johnny a même improvisé cette réplique à la fin d’un repas de famille tendu « Putain, mais j’ai raté ma vie ! » A méditer par tous les pères distants avant qu’il ne soit trop tard.

jeudi 27 mars 2014

DE CHOSES ET D'AUTRES - Chroniques mort-nées

Trouver une idée, une réflexion, un sourire ; bref un sujet pour cette chronique quotidienne s'apparente parfois à un véritable chemin de croix. Quand le vide résonne dans mon crâne tel l'écho dans le gouffre de Padirac, je n'ai plus que deux solutions : jeter l'éponge (j'ai déjà grillé trois jokers depuis le début de l'année) ou me lancer dans une recherche tous azimuts espérant en ressortir quelque chose d'exploitable.
Hier donc, à moins de 60 minutes de l'heure limite, j'ai phosphoré sur quelques thèmes. Les triangulaires aux municipales ? J'ai plein d'idées. Mais le propos est trop sérieux (risqué plus exactement) pour en rire.
Sur Twitter je découvre la dernière nouveauté commercialisée par la société Dorcel : un vibromasseur avec caméra intégrée. Là c'est le côté scabreux qui m'arrête rapidement.
Pourquoi ne pas me lancer dans une descente en flèche de Johnny Hallyday, acteur dans le dernier Lelouch ? Problème, j'ai vu le film en avant-première et à mon grand étonnement, j'ai trouvé le rocker vieillissant touchant dans son rôle de père délaissé.

Se moquer des chanteurs qui rêvent de faire carrière au cinéma, représente un filon pour certains (dont moi, j'avoue). Réalité de plus en plus infondée. Patrick Bruel, par exemple, se montre excellent dans l'adaptation des "Yeux jaunes du crocodile", roman de Katherine Pancol.
Reste la téléréalité. Trop convenu.
Sur le point d'abandonner, je m'aperçois que je suis trop long. Une fois de plus...

Chronique "De choses et d'autres" parue ce jeudi en dernière page de l'Indépendant