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lundi 30 janvier 2017

De choses et d'autres : Jurisprudence Penelope


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Ce «Penelope Gate» me plonge dans l’embarras. Jeudi soir sur TF1, l’ancien député, sénateur, Premier ministre et actuel candidat de la droite a détaillé en quoi consistait le travail d’attachée parlementaire de son épouse. Elle «corrigeait mes discours, me faisait une synthèse de la presse» a-t-il expliqué en direct pour justifier les milliers d’euros qu’elle touchait chaque mois.
Je suis dans l’embarras car moi aussi je demande à mon épouse de lire et corriger ces chroniques. Et chaque jour, elle commente les titres des journaux, me glissant au passage quelques idées pour le futur. Là, en écrivant ces lignes, je comprends tout le problème. Car en les découvrant elle ne manquera pas de me faire remarquer: «Pourquoi moi je ne touche pas un centime alors que Penelope a empoché entre 3000 et 8000 euros mensuels ?» Que puis je lui répondre? Désolé, mais je suis pauvre. Pauvre et honnête de surcroît.
J’entrevois bien une solution mais elle risque de ne pas plaire à mon directeur. Selon cette fameuse «jurisprudence Penelope», je vais demander l’alignement de mes piges sur son barème de critique littéraire à la Revue des Deux mondes. Elle a été payée 100.000 euros (sur 20 mois de travail) en écrivant deux textes de 3500 signes au total. Conséquence, à raison de 24 chroniques de 1.500 signes chacune, je devrais gagner un peu plus d’un million d’euros par mois. Facile dans ces conditions d’en céder une infime partie à ma première lectrice. Dans mes rêves...
(Chronique parue le 30 janvier en dernière page de l'Indépendant)

vendredi 25 avril 2014

DE CHOSES ET D'AUTRES - Les bons mots du CV

La crise sur le marché de l'emploi provoque un afflux de CV chez les directeurs de ressources humaines des entreprises. Voilà un métier bien ingrat. Quand il ne s'agit pas de licencier quelques branches mortes, il faut éliminer 100 candidatures pour n'en retenir qu'une.
Alors pragmatiquement, les recruteurs s'aident de codes pour séparer le bon grain de l'ivraie. Une enquête menée par CareerBuilder, « leader mondial des solutions globales de recrutement » dévoile les meilleurs (et les pires) mots qui figurent dans la prose d'une candidature. Dans la liste des faux amis, l'expression tabou suprême reste « le meilleur » suivi par « un battant ». Même si vous pensez raisonnablement que c'est vrai, il ne faut pas dire que vous êtes supérieur aux autres. Evitez aussi les clichés comme « sortir des sentiers battus », « fin stratège » ou le repoussant « proactif ».
A l'inverse, vous mettez toutes les chances de votre côté en glissant quatre mots magiques dans votre lettre de motivation. Dans l'absurde cela peut donner « J'ai 'obtenu' mon diplôme 'amélioré' d'une option parachutisme après avoir 'formé' mon neveu et 'managé' ma petite sœur. » C'est débile, mais imparable d'après CareerBuilder.
L'enquête est cependant sujette à caution car je n'ai trouvé nulle part la phrase magique qui en France, depuis toujours, assure une embauche quasi immédiate : « Je suis le fils de... » Mais, où ai-je la tête ? Généralement, ce genre de candidat n'a même pas besoin de passer par la case CV pour prendre la place de gens pourtant plus compétents.

Chronique "De choses et d'autres" parue ce vendredi en dernière page de l'Indépendant.