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mardi 19 avril 2016

DE CHOSES ET D'AUTRES : Le CRS star


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Je ne vous apprends rien si je soutiens que le climat social en France est pesant depuis quelques semaines. Entre le mouvement Nuit Debout et les multiples manifestations contre le projet de loi Travail, les forces de l'ordre, elles, ne chôment pas.
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Parfois des CRS, sans doute dépassés par ces utopistes peu intimidés par leurs uniformes de Robocop, dérapent. La scène a été photographiée jeudi dans le nord de Paris : alors que les CRS et la police tentaient de contrôler un groupe de manifestants, une photo montre une jeune fille isolée recevant un coup de pied de la part d'un CRS. Violent le coup de pied. A une faible femme.
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Et au-delà de l'indignation légitime, de nombreux internautes ont détourné l'image. Le principe, ne prendre que le CRS, casqué, protégé, un bouclier à la main, le pied en l'air, et le rajouter à une image connue. Comme si le policier désirait donner un coup de pied à toute la planète.
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Du coup, le "héros" du jour se retrouve en train de tacler Ibra', de shooter dans Sarkozy à vélo, de tenir en équilibre sur les poteaux de Koh-Lanta, de faire tomber des dominos ou faire pencher un peu plus la tour de Pise.
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On rigole, même si on regrette la banalisation d'une scène de violence policière peu glorieuse pour le pays des droits de l'Homme. Et on regrette au final que ce CRS s'attaque à une passante (en réalité elle ne faisait que se plaindre d'avoir été "gazée" alors qu'elle buvait un verre en terrasse) au lieu de maîtriser les véritables casseurs.
Vous avez dit priorités ?

mercredi 2 juillet 2014

DVD - "Non-stop", un huis clos explosif et planant

150 passagers, un shérif, une bombe et du suspense : « Non-stop » est l'archétype du film d'action oppressant.


Si vous partez en vacances en avion à l'étranger dans les prochains jours, surtout ne prenez pas ce DVD dans votre valise avec l'idée de le visionner durant le vol. Le film de Jaume Collet-Serra se déroule quasi exclusivement dans un long-courrier en vol entre les USA et l'Europe.


Les dix premières minutes montrent l'embarquement des passagers. Dans sa voiture, Bill Marks (Liam Neeson) semble hésiter à partir. Il se donne du courage en buvant un grand trait de whisky. Dans la file d'attente à l'embarquement, dans un brouillard provoqué par l'alcool, il observe les différents passagers. Un couple amoureux, un fumeur anxieux, une rousse au téléphone, une petite fille accrochée à son doudou... Des inconnus avec qui il va partager six heures d'enfermement. Une fois à bord, il reçoit un message sur son smartphone et répond « C'est parti ».

Bill fait partie de la brigade des Air Marshal créée après les attentats du 11 septembre. Ces policiers embarqués sur chaque vol américain pour protéger les passagers en cas de détournement sont armés... et incognito. S'il observe les passagers, c'est dans le cadre de son travail. Toujours en éveil, il tente de se concentrer sur son boulot car Marks a un gros problème : il a peur en avion. Surtout au décollage. Après coup on se dit que c'est idiot face à la montagne de problèmes qui va lui tomber sur la tête.
Sur son téléphone pro, normalement sécurisé, Marks reçoit un message privé. Son interlocuteur affirme qu'il est avec lui dans l'avion et menace : « un passager va être tué dans 20 minutes si 150 millions de dollars ne sont pas versé sur un compte en banque ». Le compte à rebours débute, l'attention des spectateurs est maximale. Le réalisateur espagnol, renommé pour ses films d'horreur, distille parfaitement doute et suspense. Marks reprend son observation des passagers et avec lui on se demande qui est le « méchant » ? Cet autre flic, également embarqué incognito, cette hôtesse débutante, ce musulman pratiquant ? Les pistes sont nombreuses et semées de chausse-trappes. Ne faisant plus confiance à personne, Marks s'appuie cependant sur sa voisine de siège, l'unique personne dont il est sûr qu'elle ne maniait pas son smartphone durant l'échange avec le terroriste. Justement Jen (Julianne Moore) est charmante et très débrouillarde. Un joli duo se forme, seule concession du film aux grosses ficelles des blockbusters. Avec la fin aussi, mais il ne peut pas en être autrement car il n'y a que dans la réalité que les avions s'abîment en mer après avoir disparus des écrans radars.
Liam Neeson, malgré son âge (61 ans) est complètement crédible dans ce rôle très physique. La réalisation, au cordeau, parvient à rendre le sentiment d'enfermement et d'oppression, tout en offrant quelques scènes d'action et de bagarres dantesques dans un minimum d'espace. Un brio technique détallé dans les bonus axés essentiellement sur le tournage du film.
« Non-stop », Studiocanal,19,99 €