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jeudi 22 septembre 2016

DE CHOSES ET D'AUTRES : Les failles de Bloctel

Bloctel, démarchage, téléphone
Dès la première semaine de sa mise en service, je me suis inscrit à Bloctel, le service qui normalement empêche les sociétés privées de vous démarcher au téléphone. Effectivement, je reçois un peu moins d'appels non désirés. Moins, pas plus du tout. Car les filous ont trouvé l'astuce. "Non, je n'ai rien à vous vendre, c'est pour un sondage... » Ben voyons, "et la marmotte elle emballe le chocolat !" Dernier exemple en date hier matin vers 11 heures. "Bonjour Monsieur Litout, c'est la 'XXX' du meuble. J'ai quelques questions à vous poser. Non, ce n'est pas les impôts. Au niveau mobilier, quel serait votre prochain achat entre canapé, sommier ou lit ?" Au lieu de raccrocher très impoliment, ce que je fais 9 fois sur 10, je joue le jeu. "Un canapé". "Mais c'est un cri du cœur" me répond le commercial. "Et quel type de canapé, trois places, d'angle ? (...) Bon je note tout ça, j'espère que je ne vous ai pas trop dérangé. Peut-être que vous êtes sur le point d'aller travailler." Là, j'avoue avoir eu un moment de flottement. Je devine la question subsidiaire qui permet au vendeur d'en savoir un peu plus sur son client potentiel. Vendre un canapé à un travailleur, parfait. Alors que le chômeur ne pourra pas le payer. Pas le temps d'inventer une troisième hypothèse que mon interlocuteur a déjà raccroché. Peut-être aussi s'est-il douté que je le faisais marcher (je suis un piètre menteur) et que si je le dénonce à Bloctel, il risque une amende de 75 000 euros. Il devra amasser un sacré paquet de commission avant de pouvoir réunir la somme.

dimanche 18 octobre 2015

DE CHOSES ET D'AUTRES : Démarchage à table

Hier matin, au troisième coup de fil de téléprospecteurs décidés à nous vendre dans l'ordre, une mutuelle, des meubles et des panneaux solaires, mon épouse et moi jetons l'éponge.
Nous partons déjeuner à la terrasse d'une petite brasserie ouverte depuis quelques mois. Bondée, bruyante et les tables aussi rapprochées qu'à Paris. Nous ne pouvons nous empêcher d'entendre des bribes de la conversation de nos voisins. Des histoires de bureau d'étude, de contrats, de voitures et de prêts. Discussions professionnelles.
De professionnalisme, le serveur en manque désespérément. Seul, il semble un peu débordé. Lassée d'attendre la carafe d'eau, ma tendre moitié est obligée de l'interpeller très fort. Elle s'en excuse auprès de notre voisin de table, au téléphone (qui venait d'ailleurs de lui lancer un regard contrit). "Désolée, le serveur est un peu sourd". "Entre autres... » répond-il, un sourire en coin. Finalement le reste du repas se déroule sans heurt, le plat principal (des queues de lotte à la provençale) se révèle même délicieux.
Au moment de régler l'addition, notre voisin nous demande tout de go si nous sommes d'ici. Et si nous sommes propriétaires. L'acquiescement poli de mon épouse scelle notre sort. "Je suis commercial pour une entreprise de pose de panneaux solaires. Vous serez étonnée par les économies réalisées. Voici ma carte, mais laissez-moi vos coordonnées, je vous recontacterai." Et voilà comment, persuadés d'échapper aux importuns téléphoniques, on se retrouve à leur donner directement notre numéro après avoir presque mangé en leur compagnie.
Pauvres de nous.