Affichage des articles dont le libellé est bloctel. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est bloctel. Afficher tous les articles

jeudi 15 décembre 2016

De choses et d'autres : Bloctel, la bonne blague

bloctel,téléphone,publicitéAnnoncé comme le sauveur des harcelés du téléphone, le programme Bloctel laisse à désirer. Lancé en juin dernier, près de 3 millions de personnes se sont inscrites. En vain si j’en crois mon expérience personnelle. Il ne se passe pas un jour sans qu’une société pour une mutuelle ou des panneaux solaires ne me contacte.
Pourtant la ministre en charge du dossier semble très satisfaite. « Plus de 530 millions de numéros ont été retirés des fichiers, soit 200 fois par personne » se félicite la secrétaire d’Etat Martine Pinville. La preuve que cela marche, depuis son lancement, Bloctel a reçu 330 000 réclamations qui se sont traduites par... deux sanctions administratives. Pas d’amendes de 75 000 euros annoncées à grand renfort de publicité, non, juste des sanctions administratives. Genre un courrier (mais officiel le courrier, n’est-ce pas) qui doit dire en substance « C’est pas bien ce que vous faites ».
Pas étonnant que les plateformes de démarchage reprennent de plus belle leur travail de nuisance. Elles ont compris, après cinq mois de prudence, qu’elles ne risquent quasiment rien.
Alors je préviens, le prochain qui me téléphone, j’arrête de lui répondre aimablement qu’étant inscrit sur Bloctel il faut qu’il me raye des listes. Non, je vais hurler sur le pauvre bougre qui tente de gagner sa vie en faisant ce boulot ingrat et avilissant. C’est injuste, j’admets, mais ça soulage. 

jeudi 22 septembre 2016

DE CHOSES ET D'AUTRES : Les failles de Bloctel

Bloctel, démarchage, téléphone
Dès la première semaine de sa mise en service, je me suis inscrit à Bloctel, le service qui normalement empêche les sociétés privées de vous démarcher au téléphone. Effectivement, je reçois un peu moins d'appels non désirés. Moins, pas plus du tout. Car les filous ont trouvé l'astuce. "Non, je n'ai rien à vous vendre, c'est pour un sondage... » Ben voyons, "et la marmotte elle emballe le chocolat !" Dernier exemple en date hier matin vers 11 heures. "Bonjour Monsieur Litout, c'est la 'XXX' du meuble. J'ai quelques questions à vous poser. Non, ce n'est pas les impôts. Au niveau mobilier, quel serait votre prochain achat entre canapé, sommier ou lit ?" Au lieu de raccrocher très impoliment, ce que je fais 9 fois sur 10, je joue le jeu. "Un canapé". "Mais c'est un cri du cœur" me répond le commercial. "Et quel type de canapé, trois places, d'angle ? (...) Bon je note tout ça, j'espère que je ne vous ai pas trop dérangé. Peut-être que vous êtes sur le point d'aller travailler." Là, j'avoue avoir eu un moment de flottement. Je devine la question subsidiaire qui permet au vendeur d'en savoir un peu plus sur son client potentiel. Vendre un canapé à un travailleur, parfait. Alors que le chômeur ne pourra pas le payer. Pas le temps d'inventer une troisième hypothèse que mon interlocuteur a déjà raccroché. Peut-être aussi s'est-il douté que je le faisais marcher (je suis un piètre menteur) et que si je le dénonce à Bloctel, il risque une amende de 75 000 euros. Il devra amasser un sacré paquet de commission avant de pouvoir réunir la somme.