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vendredi 21 novembre 2014

DE CHOSES ET D'AUTRES : Au bagne !

Dernière idée de Nicolas Dupont-Aignan, leader de Debout la France : créer un Guantanamo national. Et tant qu'à faire dans le symbole, autant rouvrir le bagne de Cayenne pour y emprisonner les apprentis jihadistes !
Il l'a affirmé très sérieusement hier sur Sud Radio. Beaucoup seront tentés de répondre « pourquoi pas ? » Attention, ne nous emballons pas. N'oublions pas, pour les ignares en géographie, Cayenne est est le chef-lieu de la Guyane, département d'outre-mer qui accueille également la base spatiale de Kourou. Embastiller des terroristes à proximité de la pépite de la recherche européenne n'est peut-être pas l'idée du siècle. Entre sabotage et détournement, les évadés potentiels pourraient y trouver matière à réflexion.
Non, quitte à éloigner les jihadistes, autant choisir une destination encore plus éloignée de nos frontières. Pourquoi pas Mururoa ? Cet atoll du Pacifique Sud est désert depuis l'arrêt des essais nucléaires. De plus, en cas d'évasion, les prisonniers seront faciles à retrouver. Inutile de s'embêter avec les bracelets électroniques, un compteur geiger fera l'affaire. Mais des esprits chagrins trouveraient quand même à critiquer : soleil, cocotiers et lagon pour des terroristes, et pourquoi pas le club Med tant qu'on y est !
Reste la solution finale, la dernière extrémité : les Kerguelen. Question éloignement, on ne peut pas faire mieux. Côté climat, rude est un doux éphémisme. Et les évadés devront pagayer longtemps avant d'atteindre une terre ferme. Reste le problème des surveillants, pas sûr qu'ils n'unissent pas leurs forces à celles des condamnés pour échapper à cet enfer.

lundi 5 juin 2006

BD - L’homme qui s’évada


En 1928, les reportages et livres d’Albert Londres sur le bagne de Cayenne en Guyane ont provoqué un vaste mouvement d’indignation. Il décrivait, avec ce sens du détail humain caractéristique du plus grand reporter français de tous les temps, l’enfer quotidien promis aux bagnards. Et dans les condamnés, il y avait des innocents comme Dieudonné, simple militant anarchiste ayant payé lourdement son amitié avec des membres de la bande à Bonnot. Dieudonné rencontré une première fois en prison, puis au Brésil, après son évasion. De ce récit, Laurent Maffre en a tiré un gros album noir et blanc de 128 pages. La première partie décrit la vie des bagnards et la seconde, la plus longue et passionnante, la cavale de Dieudonné et de ses compagnons. Ils ont du affronter les maladies, les bêtes sauvages, les chasseurs de primes et les escrocs avant de pouvoir enfin espérer reprendre une vie normale au Brésil. Un témoignage poignant sur la liberté. Et ce n’est pas si vieux, moins d’un siècle… (Actes Sud BD, 22 €)