vendredi 7 avril 2017

De choses et d'autres : Final à l’arrière-plan


Ce débat à 11 avant le premier tour, inédit, mérite un ultime commentaire. Non sur le plan politique, de moins en moins important malheureusement, mais sur les conclusions, dernier message diffusé à plus de minuit. Face à la caméra, les candidats ont quitté l’improvisation pour tenter de délivrer une péroraison convaincante.
Premier choc avec Marine Le Pen. Pas tant son discours que la personne à l’arrière-plan. Une dame aux cheveux gris peu souriante. Le flou de la profondeur fait qu’elle ressemble trait pour trait à Penelope Fillon. Un sosie, embauché par le Front National pour déstabiliser le candidat Les Républicains ? Non, mais encore une histoire de famille puisqu’il s’agit de Marie-Caroline Le Pen, grande sœur de Marine. Fâchée avec le père, l’aînée a renoué avec sa cadette au point de s’asseoir au premier rang.
J’ai tenté d’écouter ce qu’a dit François « en vertu de l’article XX de la constitution » Asselineau. Mais mon attention a été accaparée par un jeune placé derrière lui, petite barbe bien taillée. Il semble souffrir d’une maladie rare, genre syndrome de la Tourette version clin d’œil. Ses paupières ne cessaient de s’ouvrir et se fermer deux à trois fois par seconde. Inoffensif, mais totalement fascinant.
Benoît Hamon s’est essayé à la poé- sie pour énumérer la diversité des Français qu’il veut rassembler, les Bretons, les Catalans, ceux qui viennent du pays Dogon, des « rives du fleuve Sénégal » ou qui ont « laissé derrière eux l’odeur du jasmin d’Alger ».
Enfin, respect à la « figurante » derrière Emmanuel Macron, au sourire figé du début à la fin, tête penchée, telle une Madone écoutant religieusement son mentor. 
(Chronique parue le 7 avril en dernière page de L'Indépendant)

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