samedi 23 septembre 2006

Roman - une baigneuse belle, mais morte


Moitié enquête policière, moitié réflexion sur l'art, ce premier roman de Philippe Authié laisse une impression bizarre d'inachevé, de mystère non résolu. Le narrateur quitte la capitale pour les montagnes ariégeoises. Il vient d'hériter d'une maison perdue dans une vallée après la disparition d'Adam, son cousin, un ancien peintre et critique d'art. Passé les premiers jours de tranquillité, le nouveau locataire découvre qu'Adam était obnibulé dans les derniers temps par un dramatique faits divers ayant secoué la région quelques mois plus tôt. Une jeune fille avait été retrouvée morte et nue au bord d'une rivière. Son père avait lui aussi été assassiné à quelques mètres. Une photo du cadavre a été pris et c'est ce cliché qui est au centre du roman. L'assassin a pris la peine de placer le corps exactement comme une peinture du XIXe siècle. La photo s'est retrouvée sur le net et un véritable culte s'est développé autour du "corps de la baigneuse". Gendarme curieux, photographe profiteur, antiquaire véreux... la galerie des personnages imaginés par Philippe Authié ne fait qu'accentuer la bizarrerie de ce roman qui fait par ailleurs la part belle à la place de l'art dans notre vie de tous les jours.
"Le corps de la baigneuse" de Philippe Authié. Editions du Seuil. 19 euros.

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