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samedi 15 août 2015

DE CHOSES ET D'AUTRES - Viré !

Pendant que les aoûtiens (à ne pas confondre avec les aoûtats) se dorent la pilule sur la plage, les pauvres juillettistes sont de retour au boulot. Et s'y ennuient ferme. Conséquence ils consultent plus souvent Facebook ou Twitter que leurs dossiers. D'où le succès de la dernière tendance du moment : imaginer les pires phrases de licenciement. Savourons quelques-unes de ces situations cocasses, virtuelles jusqu'à preuve du contraire car au pays de l'humour noir, Twitter est roi. Florilège. « Ne pleurez pas, c'est juste une longue pause clopes de plus ». « Vous allez enfin pouvoir réaliser ce projet de Tour du Monde, c’est génial ! » « C'est OK pour votre augmentation. Mais de temps libre seulement. » « Restez chez vous et testez le télétravail, sans travail... » « Non Chang, 50 Ipads de l'heure à six ans et demi ce n'est pas une productivité acceptable. »
Certains relient leur trouvaille à la politique : « Comme Hollande se représente s'il arrive à faire diminuer le chômage, vous êtes viré ». L'exercice a aussi provoqué une overdose de jeux de mots douteux à base de « lit » de « 100 » et de « ciment ».

Des centaines de tweets et l'impression que plus personne ne travaille mais se contente de ruminer son possible licenciement. Décidément, août est un mois à part. Surtout si comme moi on doit travailler tous les jours et trouver des idées de chronique liées à une actualité définitivement atone : à trop tirer à la ligne je risque la faute grave. 

samedi 5 janvier 2013

Billet - Tweeter en travaillant


Décrire la réalité de son travail, si on est doté d'un bon sens critique ,peut rapidement vous conduire à la case chômage. Embauché en CDI dans un restaurant Quick du sud de la France, un abonné à Twitter fait un récit détaillé de ses conditions de travail.

Début novembre, il ouvre le compte @EquipierQuick et publie quotidiennement plusieurs messages. Rapidement il fait découvrir les coulisses d'un fast-food. Hygiène défaillante : « Une sauce a passé la nuit hors du frigo... J'ai eu l'ordre de la mettre en place pour le rush du midi ».
Harcèlement de la part d'une manager : « Ça y est on est sous pression avec cette manager qui se croit tout permis... » « Juste avant de partir j'ai eu le droit à des moqueries de la manager... "mais on dirait que t'es une meuf !"... »
Le compte, très vivant, loin d'être seulement une tribune revendicative (il raconte aussi les pauses sympa, la bonne humeur du matin...), est suivi par plusieurs milliers de personnes. Mais ce type de grosse entreprise supporte mal de ne pas maîtriser sa communication à la virgule près. L'employé caché derrière @EquipierQuick, identifié par le siège, est suspendu fin novembre, avec émoluments, mais sans explication.
Jeudi, la société de restauration annonce sur son site son intention de le poursuivre pour diffamation... Pourquoi cette affaire prend-elle une telle ampleur ? Peut-être parce que le restaurant décrit est celui d'Avignon, déjà sous le feu des projecteurs après la mort d'un de ses clients intoxiqué en janvier 2011.  

Chronique "ÇA BRUISSE SUR LE NET" parue en dernière page de l'Indépendant ce samedi

mercredi 14 décembre 2011

De choses et d'autres - Paranoïa dans un open space : l'œil dans le dos

Si par malheur vous avez une légère tendance à la paranoïa, ne lisez pas ce qui va suivre. Vous pourriez décider de jeter votre ordinateur à la poubelle. Car si George Orwell a imaginé Big Brother dans son roman « 1984 », internet l'a fait sans même que l'on s'en rende compte. Pire, on est consentant et souvent on y prend du plaisir.

L'espionnage numérique est devenu monnaie courante et d'une facilité déconcertante. Les exemples ne manquent pas, dans les entreprises notamment. Après une « journée de merde au boulot » à supporter des « petits chefaillons qui jouent aux grands », certes cela soulage de le dire sur Twitter, mais il y aura forcément un « gentil » collègue pour le rapporter à votre direction. Vous vous retrouverez alors, comme cette employée d'un centre d'appel, poursuivie pour injure devant le tribunal correctionnel.

De même, si vous utilisez votre ordinateur au bureau pour faire vos courses de Noël, méfiance. L'entreprise a parfaitement le droit de vérifier les sites visités durant votre temps de travail. Et de vous reprocher (parfois jusqu'au licenciement), le fait que vous passez un peu trop de temps à faire du shopping.

D'une façon générale, dites-vous que tout ce que vous faites sur internet peut-être vu par vos supérieurs. Il existe même un espionnage interne. Pour plus de sûreté, gardez vos idées dans un coin de votre tête. Les mettre en ligne, c'est prendre le risque de les retrouver dans la bouche du collègue qui guigne votre place...