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mercredi 8 octobre 2014

DE CHOSES ET D'AUTRES : Pierre, papier, ciseaux

spock, sheldon, jeu, investissement
Entendu fugitivement hier matin à une radio du service public, une publicité destinée à vanter les mérites de l'investissement dans la pierre-papier. Peu habitué aux arcanes de la finance, je ne saisis pas tout de suite qu'il est question de gros sous.
Pour moi, grand gamin devant l'éternel, pierre et papier riment forcément avec ciseaux. Ce jeu, parfait pour tout comprendre des statistiques et du hasard, reste la meilleure façon, rapidement et sans contestation possible, de désigner un gagnant (ou un perdant lorsqu'il s'agit d'une corvée).
Il existe aussi une version plus élaborée pour les geeks, popularisée par Sheldon dans "The Big Bang Theory" : pierre, papier, ciseaux, lézard, Spock.

Dans l'annonce écoutée hier, il n'était question que de pierre et de papier. En gros, la belle voix mâle d'un investisseur avisé nous conseille de choisir les sociétés civiles de placement immobilier. Si vous ne disposez que de quelques milliers d'euros, plutôt que d'acheter un garage dans un village de 300 âmes à 25 kilomètres du premier centre urbain, vous feriez mieux d'acquérir une part de ces fameuses pierre-papier. Soit quelques mètres carrés d'un bureau loué à prix d'or à des entreprises en plein développement.
Enfin, en théorie... Dans la réalité française d'aujourd'hui, on constate beaucoup plus de bureaux vides que d'open-spaces grouillants d'animation. La publicité a beau être alléchante, les faits sont têtus. Et même si dans le jeu le papier l'emporte sur la pierre, dans la vraie vie (celle où l'on traîne dettes et hypothèques), une propriété en pierres sera toujours plus rassurante que quelques parts en papier d'une société virtuelle.

vendredi 1 novembre 2013

NET ET SANS BAVURE - Money, money...

Kristoffer Koch, ingénieur norvégien, déménage. Il vient d'acquérir un confortable appartement de trois pièces dans le centre d'Oslo. Un bel investissement immobilier pour une mise de départ ridicule : 24 dollars. Des PEL (plan épargne logement) avec un tel rendement, tout le monde en rêve. Mais cela n'existe pas, la fortune de Kristoffer est toute virtuelle.
En 2009, encore étudiant, il se passionne pour la cryptologie et découvre l'existence des bitcoins, monnaie virtuelle n'ayant cours que sur internet.
Pour mieux en comprendre le fonctionnement, il en achète 5000. Valeur : 24 dollars quasi symboliques. Et puis les oublie. La roue tourne, Kristoffer achève ses études, s'installe. La vraie vie quoi, avec ses fins de mois difficiles et ses projets remis aux calendes grecques par manque d'argent. A la différence près que le bitcoin a pris de la valeur. Beaucoup de valeur.

Kristoffer se souvient de son achat passé, fait un rapide calcul et arrive à la conclusion que son petit pactole vaut aujourd'hui 500 000 euros ! Il convertit donc la monnaie électronique en coupures sonnantes et trébuchantes (des couronnes en l'occurrence) et en investit une bonne partie dans la pierre. Solution pragmatique compréhensible : une connexion internet n'est rien s'il n'y a pas quatre murs et un toit pour l'héberger.
Kristoffer a pourtant failli tout perdre. Au moment de récupérer ses bitcoins, le site lui demandée un mot de passe. Il a cogité toute une journée pour se souvenir de ce fichu code. Le comble pour un spécialiste en cryptologie.

Chronique "NET ET SANS BAVURE" parue ce vendredi en dernière page de l'Indépendant