Une certaine presse a visiblement une dent contre Michel Polnareff. Le chanteur, hospitalisé durant plus d'une semaine, a été contraint d'annuler ses deux derniers concerts. Une version mise en cause par son producteur et qui permet à certains journalistes de se transformer en détectives privés. Le Journal du Dimanche d'hier titre en une sur de nouvelles révélations. En clair, le journal laisse entendre que pour quelqu'un qui a frôlé la mort, il profite bien de la vie. Il aurait été vu « vendredi soir, buvant du champagne au bar ». Sans vouloir me faire l'avocat du chanteur aux positions publiques controversées mais aux chansons inoubliables, on peut envisager cela sous un autre angle. Et si, tout simplement, Polnareff, ayant véritablement manqué mourir d'embolie pulmonaire, une fois rétabli, se dise que la vie est trop courte pour ne pas profiter des bonnes choses. Il devient alors compréhensible qu'il décide de s'octroyer quelques derniers plaisirs tant que c'est encore possible. Et pour fêter une résurrection, quoi de mieux que quelques coupes de champagne ? Face à la maladie, deux attitudes possibles. Prendre de bonnes résolutions souvent synonymes d'abstinence en tout genre, ou se dire que notre présence sur terre n'est qu'éphémère et qu'il vaut mieux en profiter tant que nous y sommes encore. Entre mourir dans son lit triste et malheureux ou au bar d'un palace, coupe à la main et bien entouré, Michel Polnareff semble avoir fait son choix. Respectons-le. Quelques chroniques de livres et BD qui méritent d'être lus et les critiques cinéma des dernières nouveautés. Par Michel et Fabienne Litout
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lundi 19 décembre 2016
DE CHOSES ET D'AUTRES : Le champagne de la résurrection
Une certaine presse a visiblement une dent contre Michel Polnareff. Le chanteur, hospitalisé durant plus d'une semaine, a été contraint d'annuler ses deux derniers concerts. Une version mise en cause par son producteur et qui permet à certains journalistes de se transformer en détectives privés. Le Journal du Dimanche d'hier titre en une sur de nouvelles révélations. En clair, le journal laisse entendre que pour quelqu'un qui a frôlé la mort, il profite bien de la vie. Il aurait été vu « vendredi soir, buvant du champagne au bar ». Sans vouloir me faire l'avocat du chanteur aux positions publiques controversées mais aux chansons inoubliables, on peut envisager cela sous un autre angle. Et si, tout simplement, Polnareff, ayant véritablement manqué mourir d'embolie pulmonaire, une fois rétabli, se dise que la vie est trop courte pour ne pas profiter des bonnes choses. Il devient alors compréhensible qu'il décide de s'octroyer quelques derniers plaisirs tant que c'est encore possible. Et pour fêter une résurrection, quoi de mieux que quelques coupes de champagne ? Face à la maladie, deux attitudes possibles. Prendre de bonnes résolutions souvent synonymes d'abstinence en tout genre, ou se dire que notre présence sur terre n'est qu'éphémère et qu'il vaut mieux en profiter tant que nous y sommes encore. Entre mourir dans son lit triste et malheureux ou au bar d'un palace, coupe à la main et bien entouré, Michel Polnareff semble avoir fait son choix. Respectons-le. mercredi 10 septembre 2014
Roman - Pétillante Pétronille
Amélie Nothomb imagine dans « Pétronille » l'histoire d'une lectrice fan, grande buveuse de champagne et écrivain en devenir. Un roman miroir ?
"Chère Amélie Nothomb, je me permets de vous écrire comme le font régulièrement des centaines de vos lecteurs. Vous puisez, dites-vous, des idées dans cette correspondance. Votre dernier roman, « Pétronille » chez Albin Michel, emprunte une nouvelle fois ce chemin. Vous repérez Pétronille, le personnage principal, un soir dans une librairie, à la fin d'une séance de dédicaces. Elle pourrait endosser le rôle de bonne compagne, ou plus exactement « convigne », de beuverie, songez-vous. Garçon manqué issue du peuple, la pétillante Pétronille entre dans la danse avec plaisir. Vous la traînez dans les bars et soirées où le champagne coule à flot. Autofiction oblige, je me demande cependant si votre penchant pour cette boisson est véritable ou fantasmé. Les quantités ingurgitées semblent astronomiques. Pour tout vous dire, j'avais parfois l'impression en lisant ce roman, très plaisant au demeurant, de parcourir une plaquette publicitaire pour Veuve Clicquot, Dom, Krug et autres Taittinger. Vous êtes la championne du placement produit. Si chaque marque citée vous envoie une caisse en dédommagement, vous aurez de quoi faire la fête pour les six prochains mois.La rebelle Pétronille, de lectrice, devient elle aussi romancière. Une concurrente, donc. Cela ne vous effraie pas. Il est vrai que personne (à part cette année une certaine Valérie T) ne peut rivaliser avec vos tirages monstrueux. J'aimerais tant que, tel Georges Perec, vous donniez corps à cette Pétronille.Vinaigre de mielDans votre roman, vous résumez en quelques phrases les œuvres de l'auteur imaginaire. « Vinaigre de miel » reprend l'argument des « Jeunes filles » de Montherlant : un écrivain à succès reçoit des lettres de lectrices énamourées. « Le Costals de Montherlant sortait vainqueur de la confrontation, le Schwerin de Pétronille terminait phagocyté par les donzelles ». Selon vous, le second titre est tout aussi alléchant : « Il y était question de l'adolescence contemporaine. Le héros, Léon, sorte d'Oblomov de quinze ans, entraînait sa famille entière dans son vertige nihiliste. Le livre me fascina plus encore que le premier. Il avait une manière subtile et drôle de prêcher le désespoir. » En découvrant ces lignes, chère Amélie Nothomb, on a la bizarre impression que vous parlez autant de vous que de Pétronille, que vous dévoilez au lecteur forcément frustré, des idées de romans que vous n'avez malheureusement jamais menés à leur terme. Mais il se pourrait aussi que je me trompe et que Pétronille n'est qu'une pure invention, la compagne de beuverie parfaite que vous cherchez toujours dans les files d'attente de vos séances de dédicace.Sachez, Amélie, que si Pétronille vous pose un lapin, c'est avec joie que je la remplacerai au pied levé. Du moins si vous acceptez de vous mettre au coca. Je ne supporte pas le champagne..."« Pétronille », Amélie Nothomb, Albin Michel, 16,50 €
"Chère Amélie Nothomb, je me permets de vous écrire comme le font régulièrement des centaines de vos lecteurs. Vous puisez, dites-vous, des idées dans cette correspondance. Votre dernier roman, « Pétronille » chez Albin Michel, emprunte une nouvelle fois ce chemin. Vous repérez Pétronille, le personnage principal, un soir dans une librairie, à la fin d'une séance de dédicaces. Elle pourrait endosser le rôle de bonne compagne, ou plus exactement « convigne », de beuverie, songez-vous. Garçon manqué issue du peuple, la pétillante Pétronille entre dans la danse avec plaisir. Vous la traînez dans les bars et soirées où le champagne coule à flot. Autofiction oblige, je me demande cependant si votre penchant pour cette boisson est véritable ou fantasmé. Les quantités ingurgitées semblent astronomiques. Pour tout vous dire, j'avais parfois l'impression en lisant ce roman, très plaisant au demeurant, de parcourir une plaquette publicitaire pour Veuve Clicquot, Dom, Krug et autres Taittinger. Vous êtes la championne du placement produit. Si chaque marque citée vous envoie une caisse en dédommagement, vous aurez de quoi faire la fête pour les six prochains mois.La rebelle Pétronille, de lectrice, devient elle aussi romancière. Une concurrente, donc. Cela ne vous effraie pas. Il est vrai que personne (à part cette année une certaine Valérie T) ne peut rivaliser avec vos tirages monstrueux. J'aimerais tant que, tel Georges Perec, vous donniez corps à cette Pétronille.Vinaigre de mielDans votre roman, vous résumez en quelques phrases les œuvres de l'auteur imaginaire. « Vinaigre de miel » reprend l'argument des « Jeunes filles » de Montherlant : un écrivain à succès reçoit des lettres de lectrices énamourées. « Le Costals de Montherlant sortait vainqueur de la confrontation, le Schwerin de Pétronille terminait phagocyté par les donzelles ». Selon vous, le second titre est tout aussi alléchant : « Il y était question de l'adolescence contemporaine. Le héros, Léon, sorte d'Oblomov de quinze ans, entraînait sa famille entière dans son vertige nihiliste. Le livre me fascina plus encore que le premier. Il avait une manière subtile et drôle de prêcher le désespoir. » En découvrant ces lignes, chère Amélie Nothomb, on a la bizarre impression que vous parlez autant de vous que de Pétronille, que vous dévoilez au lecteur forcément frustré, des idées de romans que vous n'avez malheureusement jamais menés à leur terme. Mais il se pourrait aussi que je me trompe et que Pétronille n'est qu'une pure invention, la compagne de beuverie parfaite que vous cherchez toujours dans les files d'attente de vos séances de dédicace.Sachez, Amélie, que si Pétronille vous pose un lapin, c'est avec joie que je la remplacerai au pied levé. Du moins si vous acceptez de vous mettre au coca. Je ne supporte pas le champagne..."« Pétronille », Amélie Nothomb, Albin Michel, 16,50 €
jeudi 28 août 2014
DE CHOSES ET D'AUTRES - Le sein pétillant de Kate Moss
Si parmi vos fantasmes les plus inaccessibles, messieurs, vous rêvez de porter le sein de Kate Moss à vos lèvres, sachez que vous aurez prochainement la possibilité de le réaliser.
Le longiligne mannequin a accepté de prêter sa plastique pour une création artisanale unique. La sculptrice Jane McAdam Freud a réalisé le moulage du sein gauche de Kate et s'en est servi pour réaliser une coupe de champagne en édition limitée. Pour la modique somme de 2 650 euros (ça fait cher le fantasme...) vous pourrez vous imaginer en train de vous désaltérer, le galbe de la poitrine de la star entre vos lèvres. Quelques restaurants londoniens annoncent déjà l'acquisition d'exemplaires pour leurs clients.
Mais attention aux crises de jalousie des épouses. Si, la coupe étant pleine, elles s'avisent de la briser, le dîner en amoureux deviendra hors de prix. Cette coupe de champagne Kate Moss se veut un hommage au bol-sein ou jatte-téton moulé sur la poitrine de Marie-Antoinette. Mais cette dernière s'était réservée l'usage de la sculpture unique de Le Jeune pour y boire... du lait.
Si la mode persiste, voici quelques suggestions pour de futures créations. Jane Birkin servira de modèle pour une coupe réservée aux alcooliques anonymes. Totalement plate, le liquide s'en échappera avant même que vous ne la portiez à la bouche. Les gros buveurs, les soiffards intrépides, opteront pour la chope moulée sur une fesse de Nicki Minaj. Mais à ce compte-là, le célèbre "Un verre, ça va. Trois, bonjour les dégâts" deviendra "Un verre, j'ai peur. Trois, adieu je meurs !"
Le longiligne mannequin a accepté de prêter sa plastique pour une création artisanale unique. La sculptrice Jane McAdam Freud a réalisé le moulage du sein gauche de Kate et s'en est servi pour réaliser une coupe de champagne en édition limitée. Pour la modique somme de 2 650 euros (ça fait cher le fantasme...) vous pourrez vous imaginer en train de vous désaltérer, le galbe de la poitrine de la star entre vos lèvres. Quelques restaurants londoniens annoncent déjà l'acquisition d'exemplaires pour leurs clients.
Mais attention aux crises de jalousie des épouses. Si, la coupe étant pleine, elles s'avisent de la briser, le dîner en amoureux deviendra hors de prix. Cette coupe de champagne Kate Moss se veut un hommage au bol-sein ou jatte-téton moulé sur la poitrine de Marie-Antoinette. Mais cette dernière s'était réservée l'usage de la sculpture unique de Le Jeune pour y boire... du lait.
Si la mode persiste, voici quelques suggestions pour de futures créations. Jane Birkin servira de modèle pour une coupe réservée aux alcooliques anonymes. Totalement plate, le liquide s'en échappera avant même que vous ne la portiez à la bouche. Les gros buveurs, les soiffards intrépides, opteront pour la chope moulée sur une fesse de Nicki Minaj. Mais à ce compte-là, le célèbre "Un verre, ça va. Trois, bonjour les dégâts" deviendra "Un verre, j'ai peur. Trois, adieu je meurs !"
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