
En ce jour de rentrée scolaire, je m'étonne que personne n'ait encore pris l'initiative d'interdire aux enfants le port de baskets à diodes colorées. De même, comment expliquer que les autorités responsables n'aient pas encore légiféré sur ces fautes de goût flagrantes que sont, en vrac, les tatouages tribaux, le vernis à ongle noir ou les petits hauts à volants. Mais que fait donc la police contre les chasseurs de Pokémon qui non seulement capturent de pauvres petites créatur
es virtuelles mais en plus bousculent les piétons, le regard rivé à leur écran de smartphone ? Pourquoi encore autoriser de nouvelles candidatures à la primaire de la droite puisque de toute manière c'est Sarkozy qui va l'emporter après un tour de passe-passe dont il a le secret, face à un Juppé trop honnête pour gagner ?
Qui aura le courage de prendre un arrêté interdisant à quiconque de raconter ses vacances ou commenter le dernier épisode de "Koh-Lanta" à la machine à café ? Et pourquoi le café est-il infect à cette même machine ?
Dans cette masse d'interdiction je me suis fait prendre à une bêtise du Gorafi, annonçant avec son sérieux habituel que "Le conseil d'État valide les arrêtés municipaux contre ceux qui portent des chaussettes avec leurs sandales". Trop beau pour être vrai.

Et si plus simplement on regardait la réalité en face. Marianne sur ses nombreuses représentations a effectivement un ou deux seins à l'air, ce n'est cependant pas pour représenter l'allégorie de la mère nourricière, ni parce qu'elle est libre. Peut-être, tout simplement, car c'est beau. Oui, depuis la nuit des temps, le galbe d'un sein fait partie des choses si agréables à dessiner et admirer. Manuel Valls, tout Premier ministre qu'il soit, est un homme avant tout. Donc sensible à la beauté d'une poitrine féminine.