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mardi 4 octobre 2016

DE CHOSES ET D'AUTRES : Kim, une dernière couche

kim kardashian, bijoux, bague, vol, braquage, paris
 Vous en avez avalé toute la journée d'hier à la radio puis à la télévision, et ce matin dans les pages "Société" de l'Indépendant. Pour une fois, je suis bien content d'être placé en dernière page du journal pour vous causer une ultime fois de Kim Kardashian et de son magot. La "star" américaine s'est donc fait braquer en pleine nuit à Paris. Envolés les bijoux. On ne devrait pas en rire, mais pour une fois qu'il arrive quelque chose de non scénarisé à l'avance à cette experte en médiatisation, elle devrait être contente. Toute la popularité de la famille Kardashian tient à cette propension à interpréter des rôles, supposés réels, mais qui en vérité sont des compositions. Un petit talent d'actrice pour Kim, quelques implants, des poses osées et des robes carrément indécentes suffisent à la transformer en bête de foire planétaire. Avec ses 84 millions d'abonnés à Instagram, 48 à Twitter et 29 à Facebook, elle s'est transformée en gondole publicitaire. Elle monnaye son image avec une rare efficacité. Ce qui a peut-être tenté les voleurs. Quelle idée de poser si fièrement avec sa bague de 4 millions au doigt ? Une fois sur place, les braqueurs ne se sont pas demandés longtemps ce qu'ils devaient emporter.
Ils ont également dérobé deux téléphones portables à la pauvre Kim. J'imagine tous les trésors enfermés dans les entrailles numériques des appareils. Selfies, numéros privés, conversations enregistrées, petites vidéos... Certes, on pourrait apparenter leur avidité à du recel, mais les rédactions des journaux people du monde entier sont déjà sur les dents.

vendredi 28 novembre 2014

DE CHOSES ET D'AUTRES : Trop près des drames

« Night Call », film sur les « faitdiversiers » américains est sorti hier au cinéma. L'histoire d'un petit truand sans scrupules, étonné que l'on puisse se remplir les poches en filmant les drames en quasi direct. Les télévisions locales US ouvrent systématiquement leurs journaux avec des images d'accidents de la circulation, de bagarres voire de crimes. Un seul impératif : le sang. En France, la déontologie professionnelle interdit de telles dérives. Mais pour combien de temps ? En faisant appel aux témoins, les chaînes d'info en continu risquent de provoquer des vocations. On a pu voir le moment où Rémi Fraisse est fauché par la grenade offensive lancée par les gendarmes mobiles. Plus symptomatique, avant-hier, le public n'a rien raté du braquage d'une bijouterie parisienne. Filmé avec un téléphone portable, on y distingue les malfaiteurs s'enfuir en scooter alors que des coups de feu retentissent. Puis ils se réfugient dans un salon de coiffure et prennent des otages. Fort heureusement, l'attaque se terminera sans effusion de sang. Dans ces cas précis, la marge est étroite entre information qui a du sens et voyeurisme malsain. Filmer ou photographier des cadavres dans une voiture accidentée ou sur la chaussée est à la portée de tout le monde. Tout journaliste de terrain, en France comme ailleurs, a parfois vu des horreurs. Mais prendre la décision de diffuser ces images est un cas de conscience autrement problématique. Pour l'instant, le barrage tient bon. Souhaitons que « Night Call » ne donne pas de mauvaises idées à certains responsables éditoriaux en mal d'audience.