lundi 19 juin 2017

De choses et d'autres : les premiers de la vague


Les vagues, ils connaissent parfaitement en Polynésie française. Ce territoire du Pacifique sud composé de petites îles tropicales réparties sur une superficie maritime aussi étendue que l’Europe est réputé pour son lagon et quelques spots vénérés par les surfeurs du monde entier. Des vagues, il y en a de très belles du côté de Teahupoo (le plus connu et redoutable) ou Taapuna, mais samedi c’est un rouleau très différent qui a déferlé sur l’archipel. Décalage horaire oblige, c’est là que les premiers résultats des législatives ont été connus. Et avant même que les rares électeurs de métropole encore assez motivés ne se persuadent qu’il faut aller voter, même si c’est la quatrième fois en deux mois, qu’il fait très beau et que le dimanche c’est fait pour se reposer, les trois députés de Polynésie française fêtaient leur victoire. Et sur les trois, deux étaient étiquetés majorité présidentielle. 
En gros comme en métropole : une majorité historique des deux tiers. Comme un tsunami, la vague En marche ! s’est propagée à la surface du globe et avant d’arriver sur nos rives et pénétrer tous les départements, elle a touché les côtes de la Martinique (1 élu), de la Guadeloupe (3 élus), de la Guyane (1 élu, certainement l’un des plus jeunes de l’Assemblée à 25 ans), et Saint-Pierre et Miquelon (1 élue, ministre des Outremers gagnante de peu).
Le problème des vagues c’est que certains peuvent y surfer, mais d’autres y boire la tasse. D’autant qu’objectivement, vu la participation catastrophique, c’est plutôt une vaguelette qui a tout emporté sur son passage. 
(Chronique parue le 19 juin en dernière page de l'Indépendant)

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