jeudi 23 mars 2017

De choses et d'autres : La banque trace la route

Il ne faut pas désespérer des banquiers. Ils peuvent toujours s’amender et choisir une nouvelle voie. Je ne parle pas des employés de banque, ceux qui subissent les remontrances au comptoir ou des gestionnaires de comptes, obligés de conseiller une centaine de clients dont un bon tiers se retrouve régulièrement à dé- couvert. Non un banquier, souvent « d’affaires », est cet homme en costume trois pièces qui parle toujours gros sous et dont l’unité de calcul est le K€ pour les moins ambitieux, le milliard pour les hauts placés. Emmanuel Macron en constitue un parfait exemple, qui a gagné en quelques années à la banque Rothschild autant que dix smicards en une vie de dur labeur. Certains à gauche éprouvent quelques réticences à lui accorder leur confiance. Pourtant il n’est pas le premier à changer d’orientation professionnelle. 
Le regretté Henri Emmanuelli, homme de gauche tonitruant et intransigeant avec les puissances de l’argent, a entamé lui aussi sa carrière à la banque Rothschild. A 24 ans il rejoint l’établissement, y reste neuf ans avant d’être élu député. Je ne pense pas que Macron devienne, comme le « patron des Landes », un « rouge » qui terrifiait en son temps les « sociaux-mous » du PS. Mais allez savoir. 
Et puis on trouve de tout chez les anciens banquiers. De Georges Pompidou à François-Xavier Demaison, qui quitta son costume de financier pour se glisser dans celui de comique. La reconversion mène à tout je vous dis. 

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