vendredi 22 mai 2020

De choses et d’autres - L’Académie française s’en mêle



Stupeur en plein confinement. La publication d’un communiqué tout ce qu’il y a de plus officiel de l’Académie française a littéralement changé le visage de la crise sanitaire dans laquelle était plongée la France depuis plusieurs semaines. 

Le coronavirus en cause, nommé par l’OMS (Organisation mondiale de la Santé) Covid-19 change de sexe du jour au lendemain. Les commentateurs, experts, reporters et même l’homme de la rue n’ont cessé de dire « le Covid-19 ». Or, selon les petits hommes verts, il faut dire « la Covid-19 ». 

Je vous épargne les explications savantes pour argumenter ce revirement complet, mais, n’en déplaise aux nanas de l’Indep’ (à retrouver en page culture), cette pandémie qui a mis l’économie mondiale à genoux est bien du genre féminin. Désolé mesdames, ce n’est pas moi qui le fais remarquer, mais ce qu’il y a de plus représentatif en matière de langue française (mais pas de la parité). Car ces sommités des Lettres décident de la définition des mots, mais aussi du genre et de savoir comment on l’accorde au pluriel. Par exemple, dans l’expression « main aux fesses », main, nom féminin, est au singulier alors que fesse, féminin, doit obligatoirement être mis au pluriel. 

La raison est très simple : un des membres de l’Académie française (pas le plus talentueux, mais sans doute le plus connu…) a beaucoup bossé sur le sujet. Et a donné de sa personne, testant dès qu’il avait l’occasion l’expression, ses conséquences et réactions. Mais ça lui a passé. Désormais l’académicien, toujours vert malgré son grand âge, travaille d’arrache-pied sur une blague qui fait partie du patrimoine de la France et qui commence par « Dis camion… »

Chronique parue en dernière page de l'Indépendant le vendredi 22 mai

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