Les grands personnages de fiction ne meurent jamais. Pepe Carvalho (comme Maigret ou San Antonio en France), survit à son créateur Manuel Vazquez Montalban.
On peut toujours se plonger dans les romans (réédités en poche chez Points) ou redécouvrir cette série policière atypique grâce à une adaptation en bande dessinée fidèle et de qualité.
Hernan Migoya et Bartolome Segui ont osé s’attaquer à ce monument de Catalogne pour en livrer des albums qui se savourent comme les multiples plats qui rythment les enquêtes de ce fin gourmet. Pour rappel, Pepe Carvalho est un privé barcelonais dans l’Espagne qui vient juste de sortir du franquisme. Dans « La solitude du manager » (3e roman de la série, seconde adaptation en BD), il est chargé par une veuve d’enquêter sur le meurtre d’un haut responsable d’une multinationale espagnole. L’occasion pour Pepe de remuer le passé de quelques gauchistes reconvertis dans le grand capital.
Une enquête sombre et désespérante. Heureusement il reste quelques encas savoureux (une butifarra en pleine nuit) ou repas succulents à base de filet de cabillaud à la plancha, confit d’oie, pieds d’agneau aux artichauts et petits pois et le meilleur pour la fin : « se mijoter un salmis de canard à une heure du matin fait partie des plus belles folies capables de saisir un être humain qui ne serait pas fou. »
« Pepe Carvalho » (tome 2), Dargaud, 15 €
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